L’évolution de la situation sécuritaire au nord du Tchad a poussé plusieurs chancelleries étrangères à appeler leurs ressortissants de prendre des mesures de précautions, soit de quitter le pays ou de les déconseiller de ne pas sortir en dehors de la capitale. Les appels de ces missions diplomatiques sont jugés par les autorités tchadiennes « trop prématurés ». Elles appellent au calme.

En effet, au Tchad, les forces de défense et de sécurité ont eu un premier accrochage cet après-midi avec une colonne d’un mouvement armée qualifié jusque-là par le gouvernement d’une « bande de terroristes », à la lisière des provinces du Kanem et du Borkou. Le bilan de cet affrontement n’est pas encore communiqué, même si du côté de l’état-major des armées l’on signale « une débandade de l’ennemi ».

L’Ambassade de France au Tchad, dans un communiqué publié via son site internet alerte que les déplacements en dehors de N’Djaména sont formellement déconseillés quel qu’en soit le motif compte tenu de la situation sécuritaire.

Les Etats-Unis ont ordonné le départ des employés du gouvernement américain non urgents de l’ambassade des États-Unis à N’Djamena « en raison de troubles civils et de violence armée ».  Le communiqué du département d’État américain indique que « les groupes armés non gouvernementaux du nord du Tchad se sont déplacés vers le sud et semblent se diriger vers N’Djamena ».

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Le département exécutif du gouvernement britannique chargé des affaires étrangères a conseillé aux ressortissants britanniques présents au Tchad de quitter le pays par des moyens commerciaux dès que possible, suite au déplacement d’un convoi armé de véhicules « rebelles » vers N’Djamena.

Le ministre des Affaires Etrangères du Tchad, M. Amine Abba Siddick, par un tweet, appelle ces missions diplomatiques « à garder leur calme ». Selon lui, la situation « n’est pas préoccupante » et « elle bien maîtrisée par l’armée tchadienne ».