N’DJAMENA, 20 juillet (Xinhua) — Le Bureau International du Travail (BIT) et le gouvernement tchadien ont signé, samedi dans la capitale tchadienne, un accord d’un montant de 6 milliards F CFA (12 millions USD) pour un travail décent durant les trois prochaines années. Le programme s’articule autour de deux priorités: promotion de l’emploi et renforcement du dialogue social; renforcement de la protection sociale.
Selon M. Abakar Abdoulaye, ministre tchadien de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi, ce programme se présente comme le document cadre de coopération entre le BIT et les pays de l’Organisation Internationale du Travail. “Il définit, dans chaque pays, la manière dont le BIT appuiera les efforts pour la réalisation des objectifs du plein emploi et du travail décent pour chaque homme et chaque femme.
Il tire ses orientations de l’analyse du contexte socioéconomique et de la situation du pays en matière de création d’emploi et de développement des entreprises, de protection sociale, de dialogue social et de tripartisme, ainsi que du respect des normes internationales du travail”, a-t-il précisé.
Toudjida Andemel, représentant du BIT pour l’Afrique centrale, a exhorté le Tchad à consentir davantage de moyens pour la promotion de l’emploi et pour faire le plaidoyer auprès de ses partenaires bilateraux et multilatéraux pour que leurs efforts convergent vers les priorités nationales.
Il a rassuré le gouvernement tchadien et tous ses partenaires sociaux que son organisation “ne ménagera aucun effort pour que, de manière ascendante, leurs ambitions en matière de mise en uvre du programme-pays pour le travail décent au Tchad soit une réalité pour le plus grand nombre des populations tchadiennes”.
Selon M. Brahim Ben Seid, président de la Confédération libre des travailleurs du Tchad (CLTT), ce programme permettra d’avoir une main d’oeuvre qualifiée. “Ce programme permettra aux jeunes travailleurs d’avoir des crédits, d’être formés. Pour nous, au niveau des syndicats, ça nous permettra de recruter des jeunes dans nos mouvements”, a-t-il affirmé.