Plus de 25 entreprises, utilisant le polypropylène produit par la raffinerie de Djarmaya, comme matière première, disent ne plus être capables d’exercer leurs activités depuis plus de deux semaines. Elles interpellent le gouvernement sur une crise sociale qu’occasionnerait la mise en chômage prolongée de leurs personnels.
Ces entreprises nationales produisent, entre autres, des nattes en plastique, bassins, bidons, chaises et autres produits conçus à base du polypropylène. Depuis une dizaine de jours, leurs machines ne tournent plus. En cause, elles ne peuvent plus se ravitailler en polypropylène à la raffinerie de Djarmaya.
Ces entreprises, qui contribuent à la réduction du taux de chômage, regrettent cette décision qu’elles ne comprennent pas et qui pourrait avoir de graves conséquences sur le plan social. « Le chemin était périlleux au début, mais avec la persévérance et la ténacité des chefs d’entreprises et des exploitants dans le domaine du déchet du pétrole, ils sont parvenus à le booster » lance-t-il un opérateur économique. « Nous avons investi pour le développement de notre pays en respectant les conditions exigées pour la création des sociétés. Nous avons embauché bon nombre d’employés, et aujourd’hui, subitement, on nous demande de ne plus utiliser le polypropylène, une matière première vitale à nos usines », a-t-il ajouté.
Le représentant du Comité des usines locales de transformation de polypropylène appelle les autorités à trouver une solution à leur situation. « Nous ne voulons pas faire face à la justice en mettant ces jeunes gens dans la rue pour des décisions égoïstes qui ne prônent pas la politique encouragée par les autorités de la transition. Nous ne voulons pas non plus réveiller les vieux démons de la faim qui sommeillent en nos compatriotes qui ont trouvé de quoi se prendre en charge. Nous venons, par la présente, demander à nos autorités, de prendre à bras le corps cette situation et nous trouver une solution, pour nous éviter le pire’’, interpelle-t-il.