Dans une correspondance signée le 4 mai dont nous venons d’avoir copie, huit (8) membres de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) critiquent certains faits du président de cette institution, Djidda Oumar Mahamat, qui violeraient les textes.
Les huit commissaires reprochent trois choses au président de la CNDH, Djidda Oumar Mahamat. D’abord la « gestion peu orthodoxe des ressources de l’Institution y compris les ressources humaines que nous sommes que vous traité avec peu de respect et à la limite avec du mépris », écrivent-ils. Pour eux, de nombreux faits relatifs à la gestion administrative et financière montrent une « volonté délibérée» du président de « violation flagrante des procédures ». Ils lui imputent ainsi d’avoir décidé de la non tenue des sessions pour « esquiver la participation des membres à la prise de décision », le fait que les rapports narratifs et financiers ne soient pas communiqués aux commissaires qui les « réclamés plusieurs fois » ou encore que le budget 2021 soit resté inconnu des commissaires « qui sont censés, selon la loi, l’approuver avant toute exécution ».
En second lieu, ces commissaires dénoncent les sorties médiatiques « contradictoires et incommodes à différentes occasion » sans concertation préalable des commissaires. Ce qui, d’après eux, violent les textes régissant l’institution qui stipulent que l’assemblée plénière « est l’instance suprême de décision et d’orientation, seule habilité à dégager des positions de l’Institution ».
Troisièmement, les huit commissaires reprochent à Djidda Oumar Mahamat le non respect des procédures de recrutement lors du recrutement du secrétaire général (SG) de la CNDH et de son adjoint en « imposant purement et simplement des personnes de votre choix qui ne remplissent pas les critères et ne répondent pas aux profils prédéfinis ».
Par conséquent, les huit commissaires disent ne pas se reconnaitre dans sa décision de recrutement, décident de ne pas collaborer avec le SG et le SGA. Ils indiquent que « dorénavant, tout acte de votre part qui ne respectera pas la procédure et violera la décision de l’Assemblée Plénière, sera systématiquement rejeté et dénoncé au grand public qui avisera ».
En conclusion, les signataires du document donnent un délai d’une semaine à compter du 4 mai pour annuler sa décision du recrutement du secrétaire général et de son adjoint et fournir les rapports demandés. « Passé ce délai, nous prendrons les responsabilités qui s’imposeront », écrivent les huit commissaires qui sont Abdel-Aziz Abakar Adam, Al-Abid Moustapha Al-Bachir, Banadji Boguel Pyrrhus, Dergue Nya Michel, Diane Sobmeka Pofinet, Lambatim Nadjilengar Helène, Nehoudamadji Naïlar et Belngar Larmé qui est le rapporteur général de la CNDH.