Une réunion de concertation entre le sous-préfet de Laï rurale et les chefs des cantons ainsi que les organisations de la société civile a eu lieu le 8 décembre 2022 dans ladite ville. Objectif, chercher les voies et moyens pour prévenir les conflits.

Prenant la parole, le sous-préfet de Laï rurale Ahmat Mahamoud Khamis a tout d’abord salué la présence de l’assistance avant de situer le contexte des cette réunion.

Pour lui, ces assises visent à prévenir un éventuel conflit dans sa circonscription administrative. Ahmat Mahamoud Khamis de demander aux six chefs des cantons et aux chefs des ferricks de sa circonscription de veiller au respect du calendrier agricole qui autorise les éleveurs de descendre en fin décembre et début janvier avec les bétails pour le pâturage.

Le président du syndicat des agricultures-éleveurs de la Tandjilé, Baby Gouh Kinglet a souligné pour le moment, il n’y a pas des vrais éleveurs. Raison pour laquelle, dit-il, il y a toujours ce problème de conflit agriculteurs-éleveurs dans la province de la Tandjilé et surtout dans la sous préfecture de Laï rarule. “Ces bétails appartiennent aujourd’hui à certains responsables militaires et autorités administratives” martèle Baby Gouh Kinglet. Avis partagé par les chefs des cantons qui rajoutent que certains éleveurs dans leurs ferrick ont des armes à feu. “C’est de la responsabilité de l’administration de faire respecter la décision de l’Etat” lâche le porte-parole des organisations de la société civile, Alexis Dambeye Damsigue.

Après débat et unanimement, les participants ont proposé de faire une tournée dans tous les villages et ferricks de la sous-préfecture de Laï rurale pour une sensibilisation sur le vivre-ensemble, la cohabitation pacifique et le pardon. Mettant terme aux travaux, le sous préfet Ahmat Mahamoud Khamis exhorté tous les chefs de canton et leurs chefs de villages et ferricks de signaler toute présence étrangère dans leurs localités. En cas de dévastation des champs, ne pas emprunter la voix de la violence pour régler un litige, il faut aussitôt signaler le chef de village et les comités de gestion des conflits, a conclu le sous-préfet de Laï rurale.