Le 21 novembre, aux côtés de nombreux autres partis politiques dont le Mouvement patriotique du Salut (MPS), ex-parti au pouvoir, Takilal Ndolassem, président du Front populaire pour la libération (FPL) et fervent défenseur d’un Etat fédéral, a rejoint une coalition qui fera campagne pour un état unitaire. Un changement de posture qu’il estime justifié.

Au dialogue national, Takilal Ndolassem se revendiquait « père » de la fédération, système qu’il n’hésitait pas à défendre bruyamment pendant les débats. S’il fallait accorder 24 mois de plus à la transition, il faut en retour, selon lui, installer un système fédéral, pour mieux repartir les richesses et bannir le clientélisme et le clanisme dans les nominations à des postes publics de responsabilité.

Seulement, depuis deux jours, le président du FPL a surpris les internautes en signant l’accord de la coalition « OUI » qui battra campagne pour le vote d’un Etat unitaire. Coalition pilotée par l’ancien chef de file de l’opposition et Premier ministre de transition, Saleh Kebzabo.

Dans des posts sur Internet, certains internautes accusent Takilal d’avoir avorté son « bébé », comme pour dire qu’il a tourné casaque. Mais, pour lui, le contexte actuel du pays justifie ce brusque revirement, qu’il n’assure pas définitif. « Je suis fédéraliste. Mais, je pense que pour l’instant vu le contexte géopolitique qui nous entoure, nous devons plus nous unir. En plus, ce projet intègre certaines de nos revendications comme le vote des gouverneurs, l’autonomie financière, etc. », explique-t-il.

En soutenant la coalition « OUI », le conseiller national, Takilal, dit franchir une étape. Il avance que pour installer le système fédéral, « il nous faut un peu de temps », sans plus de précisions.