Plusieurs boutiques des quartiers et marchés de la capitale appartenant aux ressortissants du Ouaddaï sont fermées. Les tenanciers indiquent « soutenir leurs frères » qui ont été victimes de répression des forces de l’ordre.

26 janvier. Une partie de la population de N’Djamena s’est réveillée surprise. Des boutiques dans des quartiers et marchés ont fermé leurs portes. Difficile d’acheter des produits alimentaires et autres consommables.

Beaucoup se sont interrogé sur cette situation brusque sans préavis.
« Nous ne travaillons pas aujourd’hui suite à la situation d’Abéché. Nos frères sont dans une situation difficile. Certains sont morts », nous informe Abdramane, tenancier d’une boutique spécialisée en vente de matériels de couture. Dans certains marchés de N’Djamena comme Al-adala, Abena et Dembé dans le 7e arrondissement, les boutiques appartenant aux ressortissants du Ouaddaï sont toutes fermées. Dans les stations de bus, le constat est le même.

Au marché Al-adala dans le 7e arrondissement, quelques boutiquiers ont tenu une réunion. La résolution prise à l’issue de la rencontre n’a pas été communiquée aux autres. Selon l’un d’eux, ils protestent contre la « répression que leur frères subissent » à la suite d’un mouvement de contestation. « Tant qu’une solution n’est pas trouvée, nous resterons une semaine à la maison s’il le faut », a laissé entendre notre interlocuteur. D’après lui, une réunion de tous les ressortissants abechois est prévue ce jour 26 janvier pour examiner la situation. « Nous travaillerons avec des décisions qui seront prises à l’issue de la réunion », fait-il savoir.

Cette situation fait suite à un soulèvement de la population d’Abéché qui conteste la nomination du chef de canton de Bani Halba.

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