Dans le cadre de sa mission de restitution et de dissémination des résultats des recherche dans le Kanem et le Barh-el-Gazal, la délégation de la FAO et de ses bailleurs de fonds s’est rendue à environ 60 Km de la ville de Mao précisément dans le village Balali, sous-préfecture de Ntiona. Objectif, discuter des résultats des prélèvements d’échantillons d’eau avec les autochtones.

Le village Balali est situé dans le nord du Kanem. Alors qu’il constitue un nid de la malnutrition, ce village ne dispose que d’un seul forage d’eau artificielle qui doit abreuver 71 ménages et 349 enfants de moins de 5 ans et 3 puits pastoraux. Malheureusement, l’unique forage qui servait de source d’eau à ces villageois est dans un état délabré.

Selon Gwenaëlle Luc, consultante internationale au programme de recherche auprès de la FAO en Italie, les résultats des différents prélevés des eaux de puits pastoraux et des forages présentent des sources de contamination, des agents pathogènes, etc.

Des résultats qui ont suscité quelques interrogations par la consultante. Tout d’abord, il était question de demander aux villageois si ces résultats étaient surprenants pour eux, pourquoi continuer à consommer et à utiliser ces eaux? comment parviennent-ils à traiter les eaux avant leur utilisation ? Quelles solutions proposent-ils?

Surpris par ces résultats, ces consommateurs estiment n’avoir pas de choix que de continuer à utiliser cette eau qui semble de mauvaise qualité. Selon eux, ils les utilisent à n’importe quelle fin sans aucun traitement au préalable. A cet effet, les habitants de cette localité demandent aux bailleurs de fonds de la FAO de leur construire plus de forage d’eau pour qu’ils n’aient plus à utiliser d’eau insalubre.