Ne figurant pas sur la liste des personnes nommées au Conseil national de transition, les handicapés visuels menacent d’organiser un sit-in devant le ministère du Genre et de la solidarité nationale.

L’Union nationale de déficients visuels du Tchad est mécontente. Elle indique être victime de multiples considérations humiliantes de la part des communautés voire des plus hautes autorités. “Nous dénonçons tout haut les attitudes marginales à notre égard. Notre handicap fait-il de nous des sous-hommes, des incapables, des personnes incompétentes ne pouvant rien apporter à ce pays ? Sinon, pourquoi sommes-nous le plus souvent relégués au second rang quand il s’agit des nominations aux postes de responsabilité dans les institutions étatiques ? Jusqu’à preuve du contraire, hormis notre ainé Béral Mbaïboubou dont les prouesses politiques lui ont permis d’être à l’assemblée nationale, aucun autre déficient visuel ne s’est vu confié une responsabilité“, a critiqué Lappel Martin, président de l’UNODEV.

Un fait qui fruste ces derniers selon le président de l’Union nationale de déficients visuels au Tchad (UNODEV), Lappel Martin. ’’Nous avons été longtemps considérés comme des mendiants, des clochards, des bons à rien et que sais-je encore. Nous sommes remontés par l’attitude discriminante des autorités qui ne consiste qu’à retenir et valider les candidatures des handicapés moteurs au niveau des places réservées aux personnes handicapées’’.

L’UNODEV rappelle qu’il existe plusieurs catégories de handicap au Tchad, notamment le handicap visuel, auditif, moteur, intellectuel. Elle s’interroge pourquoi les autorités accordent plus de place aux handicapés moteurs ?

Pour marquer d’avantage leur mécontentement, l’UNODEV annonce un sit in devant le ministère du Genre et de la Solidarité nationale. ’’Nous appelons à cet effet, toutes les personnes déficientes visuelles, enfants, jeunes et vieillards à se joindre à nous le mardi 22 novembre pour ce mouvement à l’issue duquel nous déclarerons aux plus hautes autorités un mémorandum nous concernant“, détaille Lappel Martin. Dans la même veine, des personnes handicapées visuelles donnent un délai d’une semaine aux autorités de réagir.