Lancement le 29 mai 2023 à N’Djamena de la campagne annuelle de sensibilisation au niveau national et local sur les droits des femmes et contre les violences de genre. C’est dans le cadre du projet « Le défi de la crise oubliée au Tchad : les OSC luttent contre les VBG » financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’ONG Acra et ses partenaires notamment la radio Fm Liberté, Fawe, Crash et Celiaf.

Cette campagne est placée sous le slogan : « 1 femme sur 3, c’est 1 de trop ! Contre les VBG, ensemble nous pouvons ». Selon les termes de référence de la campagne, au cours de sa vie, une femme sur trois est victime de violences de la part d’un partenaire ou de la part de quelqu’un d’autre, soit environ 736 millions de femmes. La campagne mettra l’accent sur quatre typologies et formes de violences basées sur le genre à savoir le déni de ressources, le mariage des enfants/forcé, les mutilations génitales féminines et la violence domestique.

Pour la directrice pays d’Acra, Silvia Sassone, « les violences basées sur le genre sont une réalité quotidienne dans toutes les communautés. Ce phénomène poursuit malheureusement son chemin malgré les efforts consentis par le gouvernement, les acteurs humanitaires et les organisations de la société civile dans la prévention et réponses multisectorielles…Les violences contre les femmes et les filles sont les conséquences directes des inégalités structurelles et de discrimination des genres persistantes dans nos sociétés ». Elle invite donc que les actions aillent au-delà des services d’appui aux femmes victimes des violences mais se focaliser aussi sur la prévention de ces pratiques sexistes à travers des actions concrètes pour la déconstruction des normes sociales discriminatoires qui sont les causes plus profondes de l’inégalité des genres.

La secrétaire générale du ministère du Genre et de la Solidarité nationale, Moudalbaye Appoline a déclaré que la violence est un obstacle majeur au développement des femmes ainsi qu’au bien-être et au développement de leurs communautés et des sociétés dans leur ensemble. « D’où la nécessité de fournir des efforts dans la lutte et la prévention contre ce fléau », souligne-t-elle.

A noter que ce projet concerne les villes de N’Djamena, Moundou, Doba, Goré, Amtiman, Maro, Sarh, Koumra et Moïssala.