Le nep nep ou le “garatt” en arabe local tchadien est une plante antibiotique multifonctionnelle. Ses graines, réduites en poudre ou consommés en l’état, ont diverses vertus antibiotiques. 

Un fruit contenant de petites graines ressemblant à des gousses de taille allongée, oblongue et aplatie, le nep nep ou encore le gommier rouge est un antibiotique naturel aux vertus cicatrisantes. Il est utilisé pour le traitement de divers maux. Dans l’ancien temps, les graines de cette plante étaient très utilisées.

Aché Moussa Tahir, une mère très âgée, en témoigne : “A notre époque, il n’y avait pas assez d’hôpitaux. Donc personne n’a recours aux soins médicaux. Nous nous soignions qu’avec ce remède naturel. Ce dernier soigne plusieurs maladies par exemple : le palu, les maux de dents, les maux de ventre, les diarrhées, les angines, et bien d’autres. Jusqu’aujourd’hui, je me fais toujours soigner avec ce remède traditionnel. Je n’irai pas du tout à l’hôpital en cas des maladies citées ci-dessus”.

Insistant sur les bienfaits que contient cette plante, elle souligne que ses graines augmentent le désir sexuel, luttent contre les problèmes de sécheresse vaginale, nettoient, raffermissent et rétrécissent le sexe de la femme en éliminant les mauvaises odeurs. Très efficace aussi après l’accouchement, le “garatt” permet de nettoyer le ventre de ses impuretés, de tonifier les muscles du vagin, et aussi utile en cas de pertes blanches, les démangeaisons ainsi que les blessures génitales. Ses vertus antibiotiques et anti-inflammatoires lui donnent une utilité contre ces blessures.

De l’avis d’Aché Moussa Tahir, la médecine traditionnelle est la base de celle moderne. Elle appelle les jeunes dames mariées et celles qui viennent d’accoucher de tirer profit des bienfaits de cette plante en l’utilisant. Par exemple, une infusion du nep nep permet de resserrer le vagin pour la bonne santé de la flore, avance-t-elle.