Depuis quelques semaines, on note une carence de poisson sur les différents marchés de N’Djamena. Ce qui entraine une hausse de prix.

La capitale N’Djamena subit de plein fouet une carence de poisson depuis quelques semaines. Du marché Tarodona au marché de Dembé, le constat est le même. Le prix de poisson grimpe.

Nasson, un vendeur de poisson au marché de Dembé, nous donne plus de détails sur ce qui conduit à cette carence de poisson. “Effectivement il y a carence de poisson. Je n’ai pas de source sûre mais il paraît que les Boko Haram tuent beaucoup des gens aux abords du Lac. Et paraît que l’État a interdit aux pêcheurs d’exercer les activités juste le temps de ramener le calme dans cette zone”, a-t-il tenté de donner la raison.

Selon Nasson, la situation est en train de s’améliorer petit à petit. Malgré ça, le commerce de Nasson est toujours à la traîne. “Tellement que le prix a augmenté les gens n’achètent plus les poissons comme avant et souvent une bonne quantité de poisson reste et se pourri”, a-t-il déploré.

Venu pour assister sa maman qui est aussi une vendeuse de poisson, Charlotte explique. ” Il n’y a pas de poissons parce que les militaires ont fermé la route du Lac. En aller tout comme le retour, les routes sont fermées. Les militaires cherchent les Boko Haram qui opèrent dans cette zone c’est la raison de cette fermeture “.

Face à cette situation Charlotte est contrainte d’augmenter le prix de poisson. Cette hausse de prix se traduit par un calvaire du coté des consommateurs. Ils demandent aux autorités de trouver une solution à cette situation.
Avant avec un 1000 f on peut avoir une bonne quantité de poisson, mais depuis qu’il y a carence et le prix qui a augmenté c’est vraiment difficile, il faut que les autorités trouve une solution à cette situation “, indique Sarah, consommatrice.


Cette carence de poisson touche les deux variétés, le poisson frais et le poisson séché.