Bien qu’interdite par les autorités, la mendicité continue d’être pratiquée par certaines personnes qui sont parfois sélectives dans leur approche.

Si, par le passé, les personnes inaptes sont les plus concernées par la mendicité, de nos jours, même celles aptes s’y versent massivement. Sur les grands axes, dans les structures publiques ou privées drainant du monde, elles sont visibles. Elles appellent les passants à l’aide, contre une bénédiction divine.

Ces personnes, ostentatoirement démunies, s’en sortent souvent et ne rentrent pas seulement qu’avec des miettes ou le minimum pour subvenir à leurs besoins vitaux. Ce qui vraisemblablement tente d’autres personnes aptes à mendier.

Ce ne sont pas en tout cas les nombreuses rafles de la Police qui les découragent. En juillet 2022, l’on a fait état de près de 300 mendiants arrêtés. Une bonne partie est constituée des étrangers, a indiqué la Police, déplorant l’utilisation des enfants à des fins inavouées, l’obstruction des voies publiques causant des accidents, etc.

La foudre passée, la pratique a repris de plus belle. Les mendiants ne ciblent désormais pas n’importe qui ou n’importe quel engin. Aux points d’arrêt, devant les banques, les personnes à l’aspect sélect sont rapidement happées. Sous leur insistance, leurs cibles accèdent souvent à leurs doléances. Et rebelote !

A Tchadinfos, le sociologue, Mbeté Félix confiait en 2020 que la mendicité, vieille comme le monde, est dégradante pour la société. Il a appelé à un nettoyage de la société en privilégiant la bonne gouvernance.