Avec la canicule, le manque d’électricité et la hausse vertigineuse du prix de la glace, des ménages n’djamenois retournent vers la jarre, un récipient culturel utilisé depuis la nuit des temps pour conserver de l’eau.

Comme au temps du coronavirus où le cache-nez a vu son heure de gloire sonnée, la jarre aussi est actuellement à la mode dans les ménages à N’Djamena. Moins utilisée au profit des congélateurs et réfrigérateurs, la jarre fait son retour en force dans les ménages.

En ce mois de mars où la canicule se fait sentir et face aux coupures intempestives d’électricité, les ménages se ruent vers la jarre. Les fidèles musulmans qui sont actuellement en ramadan voient en cet objet un moyen de se passer de la glace dont le prix donne des vertiges. La glace est très sollicitée en cette période de canicule et surtout à l’heure de la rupture du jeûne. “La jarre est une meilleure option  pour réduire les dépenses de la glace“, reconnaissent unanimement les ménagères, rencontrées sur les marchés de N’Djamena.

L’augmentation de la demande fait aussi les affaires des potières et des revendeuses. Hawa, une revendeuse au marché d’Habbena, se satisfait du chiffre d’affaires qu’elle réalise au quotidien. Elle explique qu’avant cette période, elle vendait difficilement deux jarres. Maintenant, elle peut vendre jusqu’à six au quotidien. Actuellement, une jarre se vend entre 3 000 et 4 000F CFA. Pourtant, il y a peu, elle se vendait entre 1 500 et 2 000F CFA. Les revendeuses justifient cette hausse par le prix du transport qui a aussi grimpé. “Avant, on payait 250F pour une jarre. Maintenant c’est monté à 1 000F”, a fait savoir Hawa.