Depuis deux semaines, l’on constate que le poisson fumé se fait rare sur les marchés de N’Djamena. Les ménages s’en plaignent.

Sur le marché Taradona de N’Djamena, considéré comme le bastion, les cargaisons des poissons fumés arrivent à compte-gouttes. Grossistes, détaillants et consommateurs s’en plaignent.

Mme Nicole, venue s’approvisionner, n’en revient pas quant à la hausse du prix. « Le tas varie de 1 000 à 5 000F. Alors qu’il y a quelques jours, on pouvait encore avoir des tas de 250, 500F. Avec cette hausse, ce sera bien difficile de m’en sortir », dit-elle.

Selon le Secrétaire général du comité de gestion du marché Taradona, Mahamat Adoum, cette carence est due aux activités terroristes du groupe Boko Haram dans le lac Tchad. « Avec la recrudescence de ces actes de violence, les pêcheurs ont peur d’aller pêcher la nuit », fait-il savoir.

Mme Blandine Martine, vendeuse, appelle les forces de sécurité à intensifier leurs actions dans le lac pour permettre aux pêcheurs de vaquer à leurs occupations. Seul moyen pour qu’il y ait du poisson sur le marché et soulager les ménages, souligne-t-elle.