Une journée après les affrontements entre les partisans de Yaya Dillo et les forces de sécurité, le 28 février, la plupart des écoles de la ville de N’Djamena sont restées fermées ce jeudi 29 février.

Du lycée féminin en passant par le lycée Félix Eboué, le lycée Sacré-Cœur au lycée de Dembé, le constat est le même. La cour des établissements d’enseignement est vide, la plupart des élèves ne sont pas venus à l’école. Cette situation fait suite aux tirs et à l’assaut des forces de l’ordre du mercredi 28 février contre le siège du Parti socialiste sans frontières (PSF). Beaucoup d’élèves rencontrés évoquent la situation sécuritaire inquiétante à N’Djamena.

” Nous étions ce matin au cours et nous avons été informés des mouvements dans la ville. Pour question de sécurité, nous avons été libérés par notre administration”, fait savoir un élève du lycée Félix Eboué.

“À notre arrivée à l’école ce matin, notre surveillant nous a juste dit de rentrer et nous ne connaissons pas la cause. Nous espérons reprendre demain. Personnellement, je pense que cela est dû à la situation sociopolitique que traverse le Tchad”, renchérit Olivier.

Dans d’autres établissements, les élèves ont été retenus en salle jusqu’à 10 heures avant d’être libérés.

Pour Mbaïlassem Philippe, enseignant, c’est par peur que les élèves ne sont pas venus au cours.

” La situation sociopolitique que traverse le Tchad ne laisse personne indifférente. D’autres parents, pour question de sécurité, ont empêché les enfants de venir au cours. C’est pourquoi les cours ont été perturbés aujourd’hui. Nous espérons que tout rentrera demain dans l’ordre”, souhaite-t-il.