Lors de la signature d’une convention de financement de deux projets relatifs à l’éducation et à l’environnement entre le gouvernement, l’Union européenne et l’Agence française de développement, le ministre de l’Education nationale, Moussa Kadam, a déploré la faible présence des filles à l’école.

Bien qu’il y a eu une ‘’ massification’’ (64%) de la scolarisation, le ministre de l’Education nationale constate que le privé a ‘’supplanté’’ le public.

Dans les zones désertiques, l’accès à l’école, laisse à désirer. Moussa Kadam a cité les provinces du Tibesti, les deux Ennedi, le Borkou, le Kanem.

Les filles, surtout, abandonnent le chemin des classes à cause notamment des mariages forcés. ‘’Autant elles vont à 40% dans le secondaire, autant elles disparaissent dans l’enseignement supérieur. Puisqu’elles ne sont plus que 2%’’.

Le ministre de l’Education nationale, se réjouissant du bien-fondé de la convention visant à appuyer notamment l’éducation de base à hauteur de près de 19 milliards, a appelé à étendre ce projet, d’une durée de quatre ans, dans les provinces précitées pour atteindre certaines couches vulnérables. ‘’Aujourd’hui, dans le Tibesti, il n’y a pas d’école’’, a-t-il alerté.