Les chrétiens catholiques ont entamé hier, lundi, la ‘’semaine sainte’’. Quelle signification donnent-ils à cette semaine ? Madou Simon-Pierre, curé de la paroisse Bienheureux Isidore Bakanja de Walia Goré, répond à Tchadinfos.

1/Qu’est-ce que la ‘’semaine sainte’’?

La semaine sainte débute juste après le dimanche de Rameaux et prend fin le samedi à la veillée pascale. A partir de lundi, l’Eglise vit avec Christ les préparatifs de Pâques. L’Église se remémore les tractations entre les chefs politico-religieux qui ont cherché à arrêter Jésus juste après son entrée triomphale à Jérusalem. De lundi à mercredi, l’Eglise est à l’écoute des textes de messie qui devrait venir libérer Israël. Le jeudi, nous tombons sur l’institutionnalisation de l’eucharistie qui est l’institutionnalisation même de la messe. Le jeudi saint devient pour le coup la fête des prêtres.

Du vendredi au samedi, c’est le grand silence, le silence autour du tombeau. On sort le dimanche avec la résurrection de Jésus-Christ. La semaine sainte nous amène vers Pâques. Avec la Pâques, l’Eglise se renouvelle. Elle se renouvelle avec des milliers et des milliers de baptisés. Ici, nous aurons 184 baptisés.

4/Cette semaine apparaît incontournable pour l’Eglise catholique…

Sans cette semaine sainte, il n’y aura pas Pâques ; et s’il n’y a pas Pâques, il n’y a pas les baptisés ; et s’il n’y a pas les baptisés, il n’y a pas l’Eglise.

3/Quelle est la particularité de cette année ?

Nous la célébrons dans un contexte difficile. Dans ma paroisse, nous avons décidé que l’Eglise entre en deuil à partir de vendredi. Le chrétien ne va ni manger, ni boire jusqu’au soir.

4/Vous faites allusion à la situation politique du pays encore tendue…

Nous allons prier pour qu’il y ait la paix. Nous allons prier pour certains de nos dirigeants qui sont dans des choses obscures. Nous allons prier contre les forces des ténèbres qui ramènent le pays vers le bas. Ces forces qui ont tout fait pour tuer Jésus. Nous mettons notre pays au centre de la résurrection.