Une année finie, une autre commence. Comme sur les autres plans, la rédaction de Tchadinfos retrace les faits qui ont marqué la Sécurité nationale. Rétrospective.


L’année 2021 comptera parmi les années qui ont marqué l’histoire du Tchad. Elle est l’année qui a vu beaucoup de sang des Tchadiens couler. Commençons par l’assassinat du Maréchal Idriss Déby Itno.


Comme en 1975, l’histoire s’est rééditée avec la mort d’un président de la République en exercice. Le 20 avril 2021, le président Déby a été assassiné sur le champ de bataille. L’assassinat du Maréchal Déby est considéré comme le plus grand fait marquant sur le plan sécuritaire.


L’autre fait qui a marqué la sécurité nationale est l’attaque d’un poste avancé des soldats par des forces armées centrafricaines en mai. Le 30 mai, l’armée centrafricaine a attaqué une position de l’armée tchadienne à la frontière. Six soldats ont été enlevés pour être exécutés par la suite. L’incident a créé une brouille diplomatique entre les deux Etats frères. La mise en place d’une commission d’enquête par les deux pays a calmé la tension.


L’assassinat du procureur Ahmat Mahamat Hamba par un proche d’un justiciable en juin a défrayé la chronique. Les magistrats ont dénoncé à cet effet, la faible protection dont ils bénéficient. Accédant à leurs revendications, le ministère de la Justice a obtenu du ministère de la Sécurité publique un renforcement de la sécurité autour des palais de Justice. La question du permis de port d’arme par les hommes en toge a été aussi remise sur la table.


On ne peut lister les faits marquants sur le plan sécuritaire sans parler des 50 millions FCFA mis en jeu par le ministère de Sécurité pour retrouver les auteurs d’un assassinat. Le 8 décembre, un colonel a été abattu par deux individus à bord d’une moto. Les proches du défunt, accusant le directeur de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), ont attaqué son domicile en représailles. L’affaire a pris une tournure inquiétante que le ministère de Sécurité a pris les choses en main en mettant un jackpot pour tout indicateur qui pourrait fournir des informations pouvant permettre de mettre le grappin sur les auteurs ou complices de cet assassinat. C’est une première au Tchad.


D’autres faits marquants sont la revalorisation de la paie des militaires tchadiens et la mise en place d’une commission nationale chargée des avancements des militaires. Pour la première fois, depuis 1979, le solde d’un soldat tchadien va dépasser le SMIG (salaire moyen interprofessionnel garanti) qui est de 60 000 FCFA.


Pour lutter contre l’insécurité dans la ville de N’Djamena, la Police et la Gendarmerie nationales sont au four et au moulin.

En juillet, la Police a lancé l’opération Harmattan. Cette vaste opération a permis de démanteler des réseaux de brigands, de trafiquants de drogue, de faussaires et d’autres petits bandits qui écument les quartiers de N’Djamena.

La Gendarmerie, de son côté, a ouvert une ligne verte, le 114, pour signaler tout comportement suspect ou tout acte de banditisme. « 119 malfaiteurs appréhendés pour diverses infractions dans les différents quartiers de N’Djamena et dans les provinces; 409 armes de différentes marques et deux cent soixante-cinq (265) minutions de tout calibre ont été saisies et déchargées à la Direction Générale de la Réserve Stratégique DGRS », a présenté comme bilan annuel des opérations, le directeur général de la Gendarmerie, Djontan Hoinaty Marcel.

La commission mixte de désarmement, en deux mois, a saisi 1 309 armes de tous les calibres.


Les conflits intercommunautaires ne sont pas à passer sous silence. Des tueries en pleine ville, des vols à main armée, braquage etc. sont légion.