Avant de s’engager dans le mariage, il y a des examens médicaux à faire par les prétendants pour éviter de conflits dommageables.

Les examens médicaux prénuptiaux permettent aux prétendants de se situer sur leur statut sérologique ( VIH, syphilis, Chlamydia, hépatite, etc. ). La femme peut faire l’échographie pour déterminer si elle a des ovaires en bon état, des malformations ou non.

Du côté de l’homme, il est recommandé le spermogramme pour analyser son sperme. ‘’En Europe, on peut même faire des textes génétiques pour voir s’il y a des anomalies. A partir de ces examens, on peut émettre des hypothèses sur une probable stérilité ou des malformations. Ces examens sont normaux. Même si certains sont rares, on fait ceux comme l’échographie, le test sanguin, le spermogramme’’, explique Dr Manikasse Palouma, gynécologue-obstétricien.

Ce n’est pas tout. Un autre examen pour anticiper la probabilité de naissance d’un enfant drepanocytaire est également important. ‘’ Si la femme a la forme S ou C, l’homme S, il y a une probabilité d’avoir un enfant de la forme S.S, qui est aussi dangereuse que la forme S.C. Mais la forme A.S est moins dangereuse. L’enfant S.S ou S.C aura de difficulté à survivre’’, relève Manikasse Palouma.

A l’époque, ajoute-t-il, tous les enfants qui avaient les formes dangereuses de la drepanocytose mourraient avant sept ans. Mais, avec l’amélioration de la technique, l’enfant peut continuer à vivre mais avec des ‘’sacrifices terribles’’. ‘’Le Tchad fait partie de la ceinture de la drepanocytose. Ça passe par le Sahel. On devrait faire le test de manière systématique à toutes les femmes qui sont enceintes et qui sont drepanocytaires. L’enfant peut avoir des problèmes parce que l’hémoglobine de la maman est réduite. Elle est tout le temps anémiée’’, souligne-t-il.

Le gynécologue-obstétricien déconseille les mariages entre les membres d’une même famille. Car, prévient-il, une telle union favorise la naissance d’enfants drepanocytaires s’il y a un cas dans la famille.

Manikasse Palouma conseille de connaître les groupes sanguins. ‘’ Si les rhésus du couple s’opposent ( homme +, femme -), il y a une incompatibilité. Dans ce cas, il faut prendre des précautions pour injecter des sérums anti-D à la femme à chaque grossesse. Surtout quand l’enfant a le rhésus de son papa. Sinon, la grossesse ne pourrait pas aller à son terme. Si l’enfant a le rhésus de sa maman, c’est bon’’.