Les agents contractuels de l’hôpital de district de Moïssala, dans la province du Mandoul, sont en grève depuis le 16 octobre. Ils exigent leur intégration à la Fonction publique.

C’est une grève de 4 jours. Ces agents l’ont déclenchée pour exiger la tenue de la promesse de leur intégration à la Fonction publique après deux ans d’activité.

La promesse d’intégration n’était pas tenue. Bientôt, nous ferons cinq ans mais rien. Nous avons perdu un collègue dont son cas nécessitait une évacuation auprès de ses parents. Il a fini par mourir. Il y a un autre qui est tombé en plein boulot. Ce sont ses parents qui l’ont amené à N’Djamena’’, explique le délégué du personnel contractuel, Allandjissem Mbangtoingar.

D’après lui, sur 53 agents, quatre qui auraient utilisé des voies détournées, ont pu se faire intégrer.

Face à leur colère, les agents disent observer un silence des responsables de l’hôpital de district de Moïssala. “Nous avons adressé un préavis de grève pour dire si nos conditions de travail ne changent pas, nous allons entrer en grève. Ils n’ont pas réagi à nos écrits’’, déplore-t-il. Ceux qui voudraient intégrer d’autres structures, confie le délégué, subissent des “pressions“.

L’administration de l’hôpital dit n’avoir pas été informé d’un arrêt de travail. “Nous n’avions reçu aucun préavis de grève. Je ne connais les motivations exactes. Pour moi, ce sont des absences’’, tranche Dr Mbaitoloum Tamadjibe, médecin-chef de l’hôpital.