La cérémonie de lancement officiel des activités de riposte au VIH/Sida et des hépatites B et C dans le secteur de la santé a eu lieu ce mardi 11 avril 2023 à la Maison de la Femme à N’Djamena.

L’objectif de ces activités de riposte est de mettre en œuvre la politique nationale de lutte contre le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), le syndrome de l’immunodéficience acquise (SIDA) et les infections sexuellement transmissibles (IST) dans le secteur de la santé au Tchad.

Le coordinateur du programme sectoriel de lutte contre le Sida, les hépatites virales et les infections sexuellement transmissibles (PSLSH/IST), Pr Abderrazzack Adoum Fouda souligne que la prévalence nationale du VIH a chuté de 3.3% à 1.1% en 2021.

Afin de relever les défis majeurs, le coordinateur national assure que des mesures sont prises notamment la mise à disposition de 49 machines GenExpert pour booster l’indicateur de la charge virale grâce à des stratégies appropriées de masse déjà proposées en sus de celles en routine. « Pour réussir ce pari, nous aurons besoin du leadership et de l’engagement des communautés qui sont irremplaçables pour fournir des informations sur les services, mobiliser les personnes éligibles afin de leur donner de l’espoir pour une assurance de vie meilleure », souligne-t-il.

Pour le secrétaire général du ministère de la Santé publique et de la Prévention Guidaoussou Dabsou, le Tchad s’est engagé dans la lutte contre le VIH depuis 1986 dès l’apparition des premiers cas. Un levier d’accélération a été franchi par l’engagement de la République du Tchad à la déclaration politique sur le VIH/Sida intitulée « Intensifier nos efforts pour éliminer le VIH/sida » à la réunion de haut niveau tenue à New-York en juin 2011. Ce document constitue un référentiel pour des engagements fermes à venir à bout de l’épidémie.

Selon le Secrétaire général du ministère, le VIH constitue jusqu’à preuve du contraire une menace de santé publique ayant contraint les Etats à renouveler leur engagement politique pour garantir davantage des ressources pour le secteur de la santé, le renforcement du système de santé, un accès garanti aux médicaments et le nécessaire pour le diagnostic ainsi que le respect des droits humains avec une priorité pour les droits des filles et des femmes.

Il faut aussi souligner que le Tchad s’est fixé comme objectif l’elimination du VIH en fin 2030 comme problème majeur de santé publique.

Pour rappel, le programme sectoriel de lutte contre le Sida, les hépatites virales et les infections sexuellement transmissibles (PSLSH/IST) a été créé en 2009 et placé sous l’autorité du secrétariat général du ministère de la Santé publique et de la Prévention.