Dans une interview accordée à la rédaction de Tchadinfos, Dr Haroun Badaoui, président de l’Ordre des pharmaciens du Tchad, a exprimé de vives inquiétudes concernant la multiplication des établissements se présentant comme des pharmacies dans divers quartiers de la capitale qui ne répondent pas aux normes.

Le président de l’Ordre des pharmaciens, Dr Haroun Badaoui, lors de cet entretien, rappelle qu’il est fort malheureux qu’aujourd’hui “nous assistons à une prolifération excessive des points de vente où les gens écrivent pharmacie ou dépôt pharmaceutique.” D’après lui, ce secteur est encadré par la loi 24 adoptée en 2000 qui détermine qui doit exercer le métier de pharmaciens et qui a le droit d’ouvrir un dépôt pharmaceutique, un grossiste importateur ou une officine de pharmacie.

Une pharmacie, c’est bien plus qu’un point de vente“, a-t-il insisté, expliquant que la manipulation et la vente de médicaments exigent des compétences et des conditions de conservation spécifiques pour garantir la sécurité et l’efficacité des produits. “Aujourd’hui, en violation des textes, certains construisent des chambres peintes en bleu et écrivent dépôt pharmaceutique sans une autorisation quelconque du ministère de la santé et d’autres vendent les médicaments dans la rue. Ceci est dû au non-respect des textes et aussi la rigueur dans l’application des textes ici au pays“, accuse-t-il.

Le président de l’Ordre des pharmaciens rappelle que d’après l’esprit du décret 1587, un dépôt pharmaceutique ne peut être ouvert par un technicien supérieur qui n’est pas engagé dans un autre travail ou bien être un infirmier diplômé d’Etat en retraite. Toutefois, ceci demande toujours une demande d’autorisation qui sera ensuite envoyée pour avis à l’Ordre. Ainsi, tout établissement pharmaceutique peut être considéré comme légitime et légal si la personne répond à l’ensemble des critères énumérés tout en ayant l’autorisation du ministère de la santé.