Le vagin, est un écosystème dynamique qui possède des nombreux micro-organismes en équilibre, mais qui peut s’infecter facilement.

La vaginite est le terme qui fait généralement référence aux infections vaginales, mais aussi qui peut être utilisé pour décrire l’inflammation du vagin ou de la vulve, sans infection. Selon Dr Hawaye Cherif Mahamat, gynécologue-obstétricienne, ces infections vaginales sont provoquées par des organismes infectieux. La vaginite est d’origine infectieuse ou irritative.

Généralement, dit-elle, ces infections se manifestent par des pertes vaginales avec des démangeaisons, des rougeurs et parfois une sensation de brûlure et des douleurs au niveau du vagin et de la vulve. “Si certains symptômes apparaissent, ils peuvent être le signe de la présence d’une infection ou d’une mycose : deux maladies qui nécessitent une consultation chez un gynécologue”, dit-il. Une petite sensation d’inflammation au niveau du vagin peut être bénigne et disparaître d’elle-même. Par contre, lorsque les pertes vaginales sont mêlées de sang, que s’y ajoutent des démangeaisons, une sensation de brûlures en urinant ou des douleurs pendant les rapports sexuels peuvent être le signe d’une mycose, d’une infection bactérienne, d’une vaginose ou d’une infection parasitaire. “Ces infections, transmissibles par voie sexuelle sont souvent dues à un déséquilibre de la flore vaginale. Les mycoses vaginales sont les vaginites les plus fréquentes. Et les vaginites sont des inflammations de la muqueuse du vagin très fréquentes et bénignes“, détaille la gynécologue.

Pour ce faire, elle indique que si ces dernières ne sont pas traitées, des complications seront déclenchées. Elles peuvent entraîner une obstruction ou destruction pariétale tubaire, des adhérences pelviennes. Autrement, celles-ci sont responsables des grossesses extra-utérine, de stérilités tubaires, et de douleurs pelviennes chroniques.

Cependant, Dr Hawaye donne des orientations sur la prévention. L’utilisation d’un produit d’hygiène intime (gel intime) qui lutte contre l’acidité propice au développement des champignons (à ne pas l’utiliser à l’intérieur du vagin) est une mesure appropriée pour se mettre à l’abri des vaginites. En plus de cela, changer les sous-vêtements chaque jour, faire attention aux serviettes de bain, les bien sécher, ne pas garder un maillot mouillé sur soi; ne pas porter des pantalons trop serrés sont d’autres précautions à prendre. Enfin, elle conseille de porter un préservatif pour ne pas contaminer son partenaire.