Plusieurs enfants dans la zone sahélienne sont en situation difficile liée à l’eau potable selon l’Unicef. Dans un communiqué, elle indique que cette circonstance associée à la malnutrition aiguë sévère expose les enfants à la mortalité infantile considérable.

En Afrique, les enfants de la région du Sahel souffrent. Ils sont confrontés à plusieurs difficultés notamment la mauvaise alimentation, manque d’eau potable et sont exposés aux risques de maladie. Dans un communiqué du 23 août, le Fonds des Nations-unies pour l’enfance (Unicef) a attiré l’attention. ’’À moins de recevoir une aide d’urgence, un nombre catastrophique d’enfants de la Corne de l’Afrique et du Sahel risquent de mourir en raison des effets combinés de la malnutrition sévère et du risque de maladies transmises par l’eau’’.

Les mobiles

Une situation qui s’explique par la sécheresse, les conflits et l’instabilité provoquant ainsi une insécurité hydrique. 40 millions d’enfants sont confrontés à des niveaux de vulnérabilités hydriques élevés dans cette zone sahélienne qui couvre le Burkina Faso, Mali, Niger, Nigeria et le Tchad a relevé l’Unicef. Selon cette agence, quand la malnutrition aiguë est associée aux autres maladies épidémiques, elle fait plus de victimes.  ’’L’histoire nous montre que lorsque les niveaux de malnutrition aiguë sévère chez les enfants s’associent à des épidémies mortelles de maladies comme le choléra ou la diarrhée, la mortalité infantile augmente considérablement et de façon tragique. Lorsque l’eau n’est pas disponible ou qu’elle est insalubre, le risque pour les enfants augmente de manière exponentielle’’. 

Au-delà de l’insécurité hydrique dans le Sahel, l’eau disponible a également diminué de plus de 40 % au cours des 20 dernières années en raison des changements climatiques et de facteurs complexes tels que les conflits, qui exposent des millions d’enfants et de familles à un risque accru de maladies transmissibles par l’eau, indique le document.

Le Sahel n’est pas le seul concerné

Le Sahel n’est pas la seule zone exposée, le communiqué touche également la corne de l’Afrique.  ’’Le nombre de personnes touchées par la sécheresse en Éthiopie, au Kenya et en Somalie sans accès fiable à de l’eau potable est passé de 9,5 millions en février à 16,2 millions en juillet, exposant les enfants et leurs familles à un risque accru de contracter des maladies comme le choléra et la diarrhée’’

Dans ces pays précités, le prix de l’eau a augmenté en 2021. Au Kenya, 23 comités ont enregistré d’importantes hausses de prix, en particulier dans celui de Mandera, où ces derniers ont augmenté de 400 %, et dans celui de Garissa, où ils ont subi une hausse de 260 % par rapport à janvier 2021. En Éthiopie, le coût de l’eau a doublé en juin dans la région d’Oromia et augmenté de 50 % dans la région Somali par rapport au début de la sécheresse en octobre 2021.  En Somalie, le prix moyen de l’eau a augmenté de 85 % dans le Sud-Mudug, et de 55 et 75 % respectivement à Buurhakaba et Ceel Berde, par rapport aux prix de janvier 2022.