Le scandale sexuel qui a conduit à la démission du ministre des Armées et du ministre secrétaire général du gouvernement et l’annonce du report du retour au Tchad du président des Transformateurs sont les sujets qui ont retenu l’attention de la presse tchadienne.

Daoud Yaya Brahim et Haliki Choua Mahamat accablés par la publication de vidéos intimes

La toile tchadienne a vibré la semaine dernière au rythme d’un scandale sexuel dans lequel ont été trempés le ministre des Armées, des Anciens combattants et Victimes de guerre, Daoud Yaya Brahim et le ministre secrétaire général du gouvernement, Haliki Choua Mahamat.

L’Observateur raconte que dans des vidéos publiées sur une page Facebook dénommée « Général Labo Mobil », l’on voit « clairement » les deux ministres de la transition en « pleine action avec des filles, en tenue d’Adam et d’Eve ». Pour L’Obs, ces scènes « impudiques » qui se passent dans des « salons huppés » s’apparentent à un « film pornographique ». « Comme dans les séries pornographiques de Dorcel TV, c’est un scandale sexuel qui peut emporter le gouvernement d’union nationale dans son entièreté », estime cet hebdomadaire.

Pour Abba Garde, la situation du pays est « catastrophique » à cause de la « misère noire », de la cherté de la vie, du manque d’eau et d’électricité… « C’est pendant ce temps que des scandales sexuels, au sein du gouvernement, défraient la chronique. Des ministres de la République offrent, à cœur joie, des spectacles sexuels dans leurs bureaux huppés. Des pratiques aussi obscènes, au plus haut niveau de la gouvernance, justifient aisément les causes directes de la catastrophe dans laquelle le pays est plongé », analyse Abba Garde.

Les deux ministres ont fini par jeter l’éponge, occasionnant un léger remaniement du gouvernement.

Succès Masra diffère son retour

Un autre sujet qui a marqué l’actualité tchadienne ces derniers jours est l’annonce du report du retour au pays du leader des Transformateurs, Succès Masra. Au lieu du 18 octobre, il l’a repoussé à début novembre.

« Le retour triomphal de Masra n’a pas lieu ! », pointe L’Observateur. L’opposant justifie sa décision par le souci d’éviter des risques d’affrontement. Il a dit laisser un peu de temps au facilitateur de la CEEAC pour négocier les conditions d’un retour apaisé. « Par ce report d’un retour que les Transformateurs et leurs sympathisants ont voulu triomphal, le pouvoir de transition semble avoir gagné la première manche de ce bras de fer qui l’oppose à l’un de ses farouches opposants », juge L’Obs.

N’Djamena Hebdo pense même que Mahamat Idriss Déby Itno est capable de « jouer la montre », retarder le retour de Masra au pays jusqu’à l’adoption de la future Constitution qu’il s’est « taillé sur mesure ». Car, développe le journal de Moursal, « l’héritier » d’Idriss Déby à la tête du « Tchad S.A » (S.A pour société anonyme) a lancé la machine de sa « légitimation démocratique », il n’acceptera pas qu’un « grain de sable ne vienne l’enrayer ».