Le coup d’Etat au Niger et le changement à la tête du Cadre national de concertation des partis politiques sont les sujets au menu de votre revue de presse hebdomadaire.

« Après Bazoum, à qui le tour ? »

Le 26 juillet dernier, la garde présidentielle nigérienne, ralliée un peu plus tard par le reste de l’armée, a renversé le président Mohamed Bazoum. C’est finalement le chef de cette garde présidentielle, le général Abdourahamane Tchiani, qui a été porté à la tête du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).

Entre la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) qui a pris de fortes sanctions et menace d’intervenir militairement pour restaurer Mohamed Bazoum dans ses fonctions et un peuple qui « affiche clairement son soutien aux putschistes », L’Observateur constate que « L’incertitude plane ».

Abba Garde quant à lui salue ouvertement la prise du pouvoir par les militaires au Niger. « L’initiative de l’armée nigérienne marque une rupture au profit des peuples du Niger et de toute l’Afrique », écrit le journal qui souligne que le Mali et le Burkina Faso « ont sonné le tocsin un peu plus tôt ». « L’Afrique des fiers guerriers », s’enflamme cet hebdomadaire avec en illustration à la Une les photos du capitaine Ibrahim Traoré et du colonel Assimi Goïta, les militaires au pouvoir au Burkina et au Mali à côté des membres du CNSP qui ont renversé Bazoum au Niger. « Toute l’Afrique doit se mettre debout pour dire non à la démarche néocolonialiste de la CEDEAO et de l’Union africaine jamais présentes au chevet des peuples quand ils se font voler leurs suffrages ou se font massacrer par des dirigeants criminels », insiste le journal de Moussaye Avenir De La Tchiré.

« Après Bazoum, à qui le tour ? », claironne N’Djamena Hebdo qui relève que l’Afrique de l’Ouest est championne des coups de force. « Ainsi, après le Mali, le Burkina Faso et le Niger, le G5 Sahel se réduit en peau de chagrin. A qui le prochain tour ? », s’interroge Hebdo.

Du brouhaha au CNCP

Ayant pris la tête du Cadre national de concertation des partis politiques (CNCP) en mars dernier, Brice Mbaïmon du Mouvement des patriotes tchadiens pour la République (MPTR) est éjecté au bout de quatre mois et laisse sa place à Dr Nasra Djimasngar du parti « Un Nouveau Jour ». N’Djamena Hebdo informe que c’est par un arrêté du ministre de l’Administration du territoire, Limane Mahamat, que ce remplacement a été opéré. Un arrêté que boude par ailleurs Brice Mbaïmon. « En effet, Brice Mbaïmon Guedmbaye qui était, semble-t-il, le moindre à prendre la tête du CNCP est boudé très rapidement par le MPS et ses alliés, parce qu’il aurait été, disent-ils, pistonné par Saleh Kebzabo, actuel Premier ministre de transition », détaille le journal.

Mais pour Abba Garde, le CNCP n’est rien d’autre que « Le temple des cupides ». Le journal pense en effet que c’est l’annonce par le pouvoir d’un financement pour le fonctionnement du cadre qui est à l’origine de ce branle-bas de combat.