Le débat sur le fédéralisme, la célébration de la journée de la liberté et de la démocratie sans Déby ou encore Faya qui a fait partir son gouverneur sont les principaux sujets traités par la presse tchadienne pour la semaine du 29 novembre au 5 décembre 2021.

« La marche vers l’Etat fédéral »

L’un des principaux sujets abordés lors des pré-dialogues est la question du fédéralisme. Et ce débat est loin d’être terminé. C’est « La marche vers l’Etat fédéral », estime le Phare Info.

Abba Garde, comme pour rassurer les différents camps, titre : « Rien à craindre du fédéralisme ». Pour cet hebdomadaire, le système fédéral est toujours caractérisé par la mise en œuvre de d’une politique de péréquation qui permet toujours d’équilibrer la répartition des ressources nationales. « Il n’affecte nullement le vivre ensemble théorique prôné dans les discours politiques. Au contraire, le fédéralisme renforcera l’acceptation de la différence dans chaque Etat fédéré », explique-t-il.

N’Djamena Hebdo qui dénonce le silence des autorités à l’occasion de l’anniversaire de la proclamation de la République le 28 novembre, invite à remettre au cœur des actions et décisions de l’Etat « la République, la vraie République, et non cette République que les Déby ont transformé en une monarchie ».

« Que la volonté de Faya soit faite »

Contesté par sa population, le gouverneur du Borkou, le général Ismat Issakha Acheik a finalement été éjecté par le président du Conseil militaire de transition. En effet, sa décision de rafler les véhicules non immatriculés a provoqué le courroux de la population qui a manifesté pendant des jours et a fini par obtenir sa tête.

« Le CMT fait profil bas au Borkou », pointe L’Observateur qui déduit qu’en agissant ainsi, le chef de l’Etat prête le flanc et risque d’ouvrir la brèche à d’autres provinces « tentées par l’idée du fédéralisme ».

N’Djamena Hebdo va plus loin en pointant : « Que la volonté de Faya soit faite ». Pour Hebdo, la décision de remplacer le gouverneur Ismat est un « aveu d’échec de la mauvaise gestion administrative des territoires que feu Déby a entretenue et fait hériter à son fils ». Et de poursuivre que cette décision ne sera non seulement un précédent pour l’administration tchadienne mais « fragilisera toutes les autres institutions de l’Etat dans le BET (Borkou-Ennedi-Tibesti), voire les autres provinces ».

Un 1er décembre particulier

Le 31ème anniversaire de la journée de la liberté et de la démocratie a été commémorée le 1er décembre dernier. Une journée pas comme les autres, en raison de l’absence de celui qui l’a institué, le président Idriss Déby Itno, mort au combat en avril dernier. Son parti, le Mouvement patriotique du salut (MPS) a décidé de placer la journée « Sous le signe du deuil, du recueillement et de la prière pour Déby », comme le reprend L’Observateur.

Le quotidien le Sahel, dans sa parution du 1er décembre, va dans le même sens. « C’est dans une ambiance particulière teintée de tristesse mais aussi d’espoir, que le no1 du MPS, Dr Jacques Haroun Kabadi Ndia a pris la parole devant une marée de militantes et militants du MPS sortis pour honorer la mémoire du père fondateur du Mouvement patriotique du salut ».