La marche de la transition et les résultats du baccalauréat de 2023 sont les sujets au menu de votre revue de presse hebdomadaire.

La marche sinueuse de la transition

La transition tchadienne suit son cours avec en ligne de mire le référendum constitutionnel prévu le 17 décembre 2023.

Pour ce retour à l’ordre constitutionnel justement, le leader des Transformateurs, Succès Masra, en exil depuis les manifestations violemment réprimées du 20 octobre 2022, dit dans une interview au journal Le Pays attendre la CEEAC, l’UA et l’ONU. La CEEAC dont le facilitateur désigné pour la crise tchadienne, le chef de l’Etat Congolais, Félix Tshisekedi, a séjourné du 18 au 19 juillet à N’Djamena. « Des avis partagés sur l’arrivée de Tshisekedi », pointe Le Progrès. Car si certains acteurs sociopolitiques estiment que son arrivée est un plus pour permettre aux Tchadiens de s’entendre pour une transition réussie, d’autres pensent qu’elle n’apportera rien de concret.

C’est le cas de la Convergence des organisations politiques qui souligne qu’il faut « rectifier les couacs de la transition », rapporte N’Djamena Hebdo. « La COP exige la tenue immédiate d’une table ronde », renchérit l’Observateur. Une table ronde qui doit regrouper les principaux acteurs majeurs de la crise tchadienne. Ce regroupement politique remarque que le processus est « hermétiquement et parfois grossièrement verrouillé ».

En effet, le refus d’un dialogue « franc » amène Abba Garde à constater que « L’horizon s’assombrit ». « Accord de Doha signé avec des groupes militaires fictifs ou peu représentatifs, dialogue national exclusif, passage en force pour l’organisation du référendum constitutionnel. L’inclusivité tant chantée par le gouvernement de transition n’a jamais été à l’ordre du jour », écrit cet hebdomadaire qui souligne qu’un peu partout les tensions montent. Il cite notamment la présence des rebelles aux frontières libyennes et soudanaises, des généraux envoyés à la retraite qui n’entendent pas se laisser faire, des hommes politiques qui dénoncent en vain la situation « chaotique » du pays, des maquisards qui ont repris les armes ou encore des activistes rentrés au bercail qui sont déçus. « Une situation qui ressemble à un cocktail Molotov prêt à exploser », conclut le journal.

Quel avenir pour le bac tchadien ?

Les résultats du baccalauréat session de juin 2023 ont été donnés le 15 juillet dernier. L’Observateur rapporte qu’ils sont 35.796 admis d’office soit un taux de réussite de 38,10%. L’Obs ajoute que 23.975 sont admissibles (25,52%) pour le second tour. Une seconde session qui a eu lieu le vendredi 21 juillet 2023.

« Le bac, et après ? », s’interroge N’Djamena Hebdo qui pose un débat de fond. Le journal souligne que cet examen, longtemps symbole de méritocratie, est de moins en moins lisible et ne permet plus de savoir quels sont les acquis des bacheliers. Bien plus, continue-t-il, la réflexion, « le sésame en poche, quel avenir pour ces milliers de jeunes ? ». Car, constate Hebdo, les portes de l’enseignement supérieur ne sont pas ouvertes à tous et les capacités d’accueil des structures de formation professionnelle, quant à elles, restes « très en deçà des attentes ». Les offres de formation sont en inadéquation avec le marché de l’emploi. Conséquence, conclut Hebdo, « des milliers de jeunes sortent, chaque année, de nos universités sans qualification ».