Le dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle du 6 mai 2024 constitue l’unique sujet de cette revue de presse hebdomadaire.

Le 6 mai prochain, les Tchadiens vont se rendre aux urnes pour élire leur président de la République. Une élection qui mettra fin à la transition enclenchée en avril 2021 suite à la mort tragique du président Idriss Déby Itno.

Et pour ce scrutin, Le Visionnaire constate une « valse des candidats ». Ce journal, qui a paru le 13 mars, a compté 13 dossiers de candidature déjà déposées, tout en soulignant qu’il fallait s’attendre à d’autres candidatures jusqu’au 15 mars. Effectivement, l’hebdomadaire a eu le nez creux, car après la clôture du dépôt des dossiers le 15 mars, on compte 20 dossiers de candidature.

N’Djamena Hebdo relève que « Le pilote et son copilote [sont] en lice » pour faire allusion au président de transition, Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre, Succès Masra. Hebdo qui insiste que « C’est pour la première fois, dans notre pays, qu’un chef du gouvernement affrontera le président dans une présidentielle ».

Ce qui amène L’Observateur à annoncer « le crash du co-pilotage ». Il pense que le Premier ministre va démissionner pour pouvoir se consacrer à la campagne et « à la marche vers la conquête de la magistrature suprême, si sa candidature est retenue ».

Mais ce n’est pas le point de vue des militants des Transformateurs. Abba Garde écrit qu’au sein de la coalition « Pour un Tchad uni » qui soutient la candidature de Mahamat Idriss Déby Itno, « l’on réclame à cor et à cri » la démission du Premier ministre. Mais, renseigne le journal de Moussaye Avenir De La Tchiré, « Les partisans de Succès Masra estiment que cette exigence n’a aucun fondement juridique. D’autres vont jusqu’à rappeler le scénario français mettant aux prises l’ancien président François Mitterrand et son Premier ministre de l’époque Jacques Chirac ». De toutes les façons, l’hebdomadaire croit que Succès Masra ne fait qu’accompagner Mahamat Idriss Déby Itno. « Paris voit en lui le crédit d’une mascarade électorale qui donnera, quoique contestée, toute la légitimité recherchée à leur protégé », assure ce titre.

Il faut préciser que le dernier mot revient au Conseil constitutionnel qui doit publier la liste des candidats retenus le 24 mars 2024.