La campagne pour le référendum constitutionnel du 17 décembre prochain, la grève qui mine le secteur éducatif et la crise à la fédération tchadienne de football sont les sujets au menu de votre revue de presse hebdomadaire.

La campagne bat son plein

Depuis le 25 novembre, les différents camps au référendum constitutionnel du 17 décembre battent campagne. Il s’agit du camp du “oui” pour ce projet de Constitution qui emporterait la forme unitaire décentralisé de l’Etat, du camp du “non” et du camp du boycott. Dans ce dernier camp, il y a le Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP).

« Le GCAP à l’assaut », titre justement Abba Garde. Le journal qui écrit que dans sa logique de boycott de ce référendum, ce regroupement appelle à la « conscience des religieux et sollicite leur soutien pour une large diffusion du message antidynastique et de boycott massif du référendum constitutionnel à venir ».

Le Bloc fédéral organise un « show à Walia pour un vote massif du “Non », annonce de son côté L’Observateur. L’hebdomadaire note que c’est le premier meeting que ce bloc a organisé le 4 décembre à Walia dans le 9ème arrondissement de N’Djamena pour appeler la population à « barre la route à l’Etat unitaire et à prioriser la forme fédérale ».

L’éducation nationale gangrenée

Le Visionnaire quant à lui fait le lien entre cette campagne et la grève qui perdure à l’Education nationale. « Quand la grève rime avec la campagne référendaire », pointe-t-il, relevant que c’est « presque deux mois sans l’école ».

« L’école tchadienne abandonnée », se désole aussi L’Observateur. Ce canard rappelle que la grève des enseignants, lancée depuis le 3 novembre 2023 « s’éternise car aucun compromis n’a été trouvé malgré de nombreuses rencontres et négociations…La préoccupation actuelle du gouvernement, c’est la campagne pour un « Oui » écrasant au référendum du 17 décembre 2023. L’éducation reste le cadet de ses soucis », analyse-t-il.

« Des élèves toujours aux abonnés absents », constate Le Progrès. Le quotidien détaille que la reprise des cours reste « timide, après l’annonce par le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, d’un contrôle de présence effective des enseignants dans les établissements scolaires ». Cette grève a été enclenchée pour réclamer notamment le remboursement des indemnités coupées en 2016 lors des fameuses 16 mesures d’austérité, les effets financiers des avancements, les titres de transport. Malgré l’appel à la reprise du ministère de l’Education nationale et du bureau national du Syndicat des enseignants du Tchad (SET), un comité de crise qui a annoncé avoir dissout ce bureau maintient la grève jusqu’à satisfaction totale.

C’est dans ces conditions que l’enseignement supérieur est entré aussi dans la danse. Abba Garde renseigne que les enseignants du supérieur sont aussi en grève depuis le 29 novembre pour revendiquer l’adoption et l’application des projets du décret 900 sur la classification en grade, le statut autonome des enseignants et chercheurs du supérieur, le projet d’arrêté d’application du décret sur le minima horaire.

Le football tchadien s’enlise dans la crise

Le bout du tunnel est encore loin pour le football tchadien. Après la suspension du bureau exécutif pour mauvaise gestion, un comité de normalisation a été nommé il y a deux ans. Alors qu’il devait organiser une assemblée générale élective le 30 novembre dernier pour passer la main à une équipe élue, l’AG a été suspendue par la justice. C’est suite à sa saisie par Tahir Hassan Oloy qui a été disqualifié laissant seul en liste en lice Ibrahim Foullah.

« La normalisation du football tchadien trébuche », écrit à juste titre Le Progrès. Le quotidien qui signale que jusque-là, les amoureux du ballon rond ne sont pas situés sur ce qui se passe autour de la normalisation du football.

« C’est l’impasse », constate Le Visionnaire qui assure que l’ombre de Naïr Abakar, le vice-président du comité de normalisation, « plane » derrière ce statu quo. Le journal d’Atrone affirme que Naïr « multiplierait les manœuvres diaboliques pour clouer au sol le football tchadien ».

Au-delà de tout cela, Abba Garde se demande si Foullah est-il le « moindre mal ? ». Le journal informe que la FIFA a ordonné que le tribunal de grande instance de N’Djamena n’est pas habilité à connaitre de ce qui est du domaine du sport et que l’assemblée générale se tiendra avec l’unique candidature de Foullah. Abba Garde pense donc qu’il faut faire avec le « très contesté Foullah » que de se faire sanctionner par la FIFA. Cependant, suggère le journal, il faut « imposer surtout les règles de bonne gouvernance pour espérer sauver le football tchadien ».