En réponse à la promulgation de la loi contre l’homosexualité par l’Ouganda en 2023, la Banque mondiale a suspendu tout nouveau financement dans le pays.

Cette loi anti-LGBT+ est considérée comme l’une des plus répressives au monde. Justifiant la suspension de ses financements, la Banque mondiale estime dans un communiqué du 8 août que ce texte « allait fondamentalement à l’encontre » de ses valeurs.

« Nous pensons que notre objectif d’éradication de la pauvreté dans une planète vivable n’est atteignable que s’il inclut tout le monde, quelle que soit l’ethnie, le genre ou l’orientation sexuelle. Cette loi remet en question ces efforts », développe la Banque mondiale.

Cette suspension est intervenue après que plusieurs membres du Congrès américain l’ont demandée fin juillet au président de la Banque mondiale, Ajay Banga.

Promulguée en mai dernier par le président Yoweri Museveni, cette loi anti-LGBT+, a été dénoncée par de nombreux pays occidentaux. Malgré les menaces de sanctions, il a assuré que « personne ne nous fera bouger ».

Ce texte prévoit de lourdes peines pour les personnes ayant des relations homosexuelles et faisant la « promotion » de l’homosexualité. Un crime d’ »homosexualité aggravée » est passible de la peine de mort, une sentence qui n’est toutefois plus appliquée depuis des années en Ouganda.

En 2014, des bailleurs internationaux (États-Unis, Danemark, Suède, Norvège, Pays-bas) avaient réduit leur aide après le vote d’une précédente loi réprimant l’homosexualité. La Cour constitutionnelle l’avait finalement annulée.

Avec Africanews