A la suite de la requête de quelques partis politiques de l’alliance avec le Mouvement Patriotique du Salut (MPS), au président de transition, relative à la formation du gouvernement, le président de l’Alliance 43, Malloum Yoboïde Djeraki, a exclu trois de ces partis du regroupement pour non-respect du code de bonne conduite, faux et usage de faux (fabrication de faux cachet). Près d’un mois après, il les réhabilite.

Le 26 octobre dernier, le porte-parole adjoint du regroupement des partis politiques de l’Allialnce 43 avec le MPS, Bakhalani Mahmoud Khamis, a écrit au président de transition, Mahamat Idriss Déby Itno, pour faire part que cette alliance n’est pas représentée dans le gouvernement du 14 octobre. Le porte-parole adjoint demande donc à Mahamat Idriss Déby Itno, de les prendre en compte au Conseil National de Transition (CNT), afin que leur regroupement soit représenté dans le parlement provisoire.

A la date du 2 novembre, le porte-parole titulaire de l’Alliance 43 avec le MPS, Malloum Yoboïde Djeraki, a pris la décision d’exclure purement et simplement les partis PDRT/U, PRT et PDPST de l’alliance. Ce dernier qui s’appuie sur le non-respect du code de conduite ajoute que les responsables des trois (3) partis signataires de la requête transmise au président de la transition, ont fait usage de faux, notamment, la fabrication du cachet au nom de l’alliance.

Il a fallu la nomination de Malloum Yoboïde Djeraki, au Conseil National de Transition (membres additifs), pour que ce dernier revienne sur sa décision et réhabilite en date du 26 novembre 2022, les trois partis politiques PDRT/U, PRT et PDPST de l’alliance 43 avec le Mouvement patriotique du Salut (MPS).

En réalité, écarter les trois présidents de ces trois partis est, selon nombre de membres de l’alliance 43, une manière pour le porte-parole de rester le seul maître pour ne pas que la désignation au CNT lui pose problème, car il vise lui aussi le poste de conseiller au même titre que les trois qui ont montré leur intention en écrivant au président de transition. « Malloum Yoboïde s’est senti menacé avec la lettre de requête qu’avait écrit son adjoint. Pour cela, il faut le contrecarrer et la meilleure manière est de le suspendre. N’est-ce pas qu’il les a réhabilités ? C’est cela la politique », analyse un fin connaisseur de l’alliance 43.