Avec le “Sommet africain pour le climat”, Nairobi lancera lundi prochain les 4 mois les plus chargés de l’année pour les négociations climatiques, qui culmineront avec une bataille sur la fin des énergies fossiles à la COP28 à Dubaï en décembre.

Pendant trois jours, une vingtaine de dirigeants et responsables d’Afrique et d’ailleurs, dont le chef de l’ONU António Guterres seront accueillis dans la capitale kényane par le président William Ruto, qui souhaite que ce sommet permette au continent de trouver un langage commun sur le développement et le climat afin de “proposer des solutions africaines” à la prochaine conférence climat annuelle de l’ONU.

Dans un monde très en retard sur ses objectifs de réduction des émissions à l’origine d’un réchauffement climatique de plus en plus sévère pour les peuples, les négociations en prévision de la COP28, présidée cette année par la puissance pétrogazière des Émirats arabes unis, sont marquées par de vives oppositions sur l’avenir énergétique de l’humanité.

Aux côtés d’autres dirigeants africains, Ruto s’est efforcé de mettre en avant le potentiel de l’Afrique comme puissance industrielle verte et d’appeler la communauté internationale à débloquer l’argent destiné au continent.

“Ils ont clairement montré que l’Afrique n’était pas une victime, mais un acteur essentiel pour résoudre la crise climatique mondiale grâce à la croissance verte”, analyse pour l’AFP, Mavis Owusu-Gyamfi, vice-présidente exécutive de l’African Center for Economic Transformation (ACET).

Un succès à Nairobi donnerait un élan à plusieurs réunions internationales clés avant la COP28, en premier lieu en septembre, le sommet du G20 en Inde et l’Assemblée générale des Nations unies, puis en octobre la réunion annuelle de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) à Marrakech.