N’DJAMENA, 18 octobre (Xinhua) — Le Tchad et la France peuvent faire en République centrafricaine (RCA) ce qu’ils ont fait d’autres fois y compris au Mali, c’est-à-dire y mener des actions militaires sur place, a déclaré vendredi à Xinhua l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major des armées françaises.
“Comme d’habitude je suis venu rendre visite au président Déby pour l’informer des derniers développements, aussi bien sur le terrain vu par les forces françaises au Mali et pour également échanger des points de vue sur la situation en RCA qui est au cœur de beaucoup de préoccupations en ce moment”, a précisé l’amiral Edouard Guillaud, à l’issue d’une audience que lui a accordée le chef de l’Etat tchadien Idriss Déby Itno.
Début 2013, le Tchad a pris part, aux côtés de la France, à la libération du Nord Mali des mains des djihadistes. Une partie de ses hommes y sont restés dans le cadre de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA).
Des centaines de soldats tchadiens participent également à la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA), chargée de sécuriser Bangui, la capitale centrafricaine, et le reste de ce pays d’Afrique centrale, après la chute du président François Bozizé au début de l’année en cours.
“Le gouvernement français a déjà fait un certain nombre d’annonces et soutient le fait que l’ONU s’occupe directement. Comme le Tchad vient d’être élu pour une période de deux ans membre du Conseil de sécurité, ça va encore renforcer les capacités d’action en commun sur place”, a par ailleurs indiqué le chef d’état-major général des armées françaises.
L’amiral Edouard Guillaud s’est rendu vendredi à Faya-Largeau, la ville du nord du Tchad où sont stationnés des soldats français de l’opération Epervier. Avant N’Djaména, il s’était rendu au Niger et au Mali, précisément à Gao où sont déployées les forces françaises et africaines.