PORTRAIT- La diplomatie américaine est désormais représentée au  Tchad par Alex Laskaris. Il est le haut mandataire américain au Tchad depuis le 18 août 2022 date à laquelle il s’est entretenu avec les autorités de la transition notamment le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby Itno.

Très connu pour son engagement dans la résolution des conflits et de l’action humanitaire d’assistance basée sur sa propre expérience et celle de sa famille, Alex Laskaris se chargera désormais de la relation qui lie le Tchad aux Etats-Unis d’Amérique. Cet ancien professeur d’Anglais et des Mathématiques d’une école d’un canton sud-africain dans les années 1980 n’est pas à sa première mission en Afrique dont il a été témoin d’une transition pacifique et démocratique de l’apartheid au régime majoritaire.

Très lié avec le continent, Alex Laskaris quitte son poste d’enseignant pour se spécialiser dans les affaires africaines au sein du département d’Etat. Pendant la période de 2012 à 2015, il se verra confier et affecter au Libéria, au Botswana, en Angola, au Burundi et en Guinée en qualité d’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique auprès de ces pays.

Devant la commission sénatoriale des relations extérieures, il a témoigné ainsi « Le Tchad et son peuple ont été de superbes hôtes pour les réfugiés du Soudan, de la République centrafricaine, et du Cameroun. La population a accueilli ses frères et sœurs fuyant la violence, et le gouvernement s’est assuré que l’aide humanitaire de la communauté internationale, menée par les États-Unis, a atteint ses bénéficiaires prévus »

Issu d’une famille de refugié, l’ambassadeur Laskaris a servi au sein du bureau des Nations unies sur les questions de paix, de sécurité et de développement en Afrique depuis les Etats-Unis.  En dehors des affaires africaines, il  a travaillé au Kosovo et dans le nord de l’Irak. Il intervient aussi en qualité de professeur au National War College de Washington DC, où il a été professeur conseiller auprès de 20 étudiants africains depuis 2019.  L’ambassadeur Laskaris essaie de se souvenir de son français et, au cours des cinq derniers mois, a commencé à étudier l’arabe tchadien. Il se réjouit de son arrivée et de faire connaissance avec les habitants de ce pays.