Le président de la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (HAMA), Abderamane Barka Abdoulaye Doningar a participé du 7 au 8 juin à Abidjan en Côte d’Ivoire à un colloque sur une approche commune des régulateurs de l’audiovisuel face aux plateformes numériques. Interrogé par Tchadinfos, il compte bien s’inspirer de l’expérience ivoirienne dans ce domaine.
En Côte d’Ivoire, les blogueurs et autres influenceurs des réseaux sociaux qui atteignent 25.000 followers sont régulés comme les médias audiovisuels. « Parce qu’il y a des ressources qui leur reviennent mais il y a aussi des impacts sur la société qu’il faudra réguler. Il faut aussi fixer des redevances à eux comme aux médias audiovisuels », déclare le président de l’autorité tchadienne de régulation des médias qui indique qu’il sera introduit dans les dispositions légales, en cours de réforme, la prise en compte de ces blogueurs et influenceurs.
Au Tchad, la régulation n’est pas une tâche aisée à cause de l’avènement des médias sociaux et de la confusion qui règne entre les médias reconnus par la HAMA et les pages des réseaux sociaux exploitées par des individus. En plus de la future prise en compte dans la loi des influenceurs des réseaux sociaux qui atteignent un certain seuil, Abderamane Barka Abdoulaye Doningar explique que son institution est en train de faire un recensement des médias pour établir un répertoire national. Un répertoire dans lequel ne figureront que les médias en règle. Ce qui évitera certaines dérives, souligne-t-il.
Au sujet de la prise en compte des influenceurs des réseaux sociaux dans la régulation, le président de la HAMA affirme qu’ils vont prendre attache avec les plateformes qui gèrent ces réseaux sociaux pour discuter des conditions de collaboration.