Julie Meanl est une dame entrepreneuse tchadienne qui fait des merveilles dans la transformation des produits locaux. 

Julie Meanl, éclatant un léger sourire sur son visage, bien habillée dans sa robe-boubou indigo présente ses différents produits locaux mis en vente. Attirée par l’entrepreneuriat, elle a ouvert une boutique devant sa maison exposant différents produits locaux. Détentrice d’une Licence en Fondement et Pratique de l’éducation (pédagogue), elle s’est lancée dans la transformation des produits locaux il y a de cela 2 ans. Elle s’est engagée dans cette initiative dans le but de faire face au chômage.

Cette femme déterminée a commencé avec une somme de 2 000f et voilà aujourd’hui, elle est détentrice d’une petite boutique avec différents articles en son compte. “Une fois en rentrant de l’université, j’avais une somme de 2 000f et je me suis dite pourquoi pas me lancer dans le commerce. C’est ainsi que ça a débuté”, se rappelle-t-elle. Après l’obtention de sa Licence, elle a décidé de se consacrer à l’entrepreneuriat pour, dit-elle, lutter contre le chômage. “Je me suis dite que la réussite n’est pas seulement au bureau. Alors je me suis donnée pour mission de lutter contre le chômage. C’est pourquoi je me donne corps et âme”, dit-elle.

Julie Meanl fait dans la formation des produits cosmétiques : des savons liquides, savon antiseptique, l’eau de javel, gel de douche, etc. En valorisant les produits locaux, elle souligne : « ici, nous vendons moins cher. Et ce qui vient d’ailleurs, c’est cher. Au lieu qu’on achète nos produits locaux, on préfère acheter des produits importés». Elle vend également les produits locaux tels que : le beurre de karité, le néré, le piment, la poudre de moringa, les grains de moringa, le miel, le poids de terre.

Julie arrive à former au moins 30 jeunes filles et garçons par mois dans la transformation des savons liquides, eau de javel et le gel de douche. Elle a sa propre marque dénommée « JULIE LA ROSE VERTE (JRV) » qu’on peut observer sur l’emballage de ses produits.

Cette mère de trois enfants a pris l’initiative de former ses petites sœurs ainsi que ses enfants à prendre leur indépendance aussitôt dans la vie active. Car, pour elle, être femme n’est pas seulement de rester croiser les bras et attendre à ce que l’homme te ramène tout ou qu’il satisfasse tes besoins, mais à toi de te battre aussi pour joindre les deux bouts. Elle conseille aux jeunes de ne pas compter sur l’intégration. Pour elle, le seul moyen et chemin de la réussite reste l’entrepreneuriat.

Clautilde Ditangar, stagiaire