Né à Koumra après les assises de la conférence nationale souveraine, Ibrahim Mahamat a fait ses études primaires et secondaires dans cette ville. Après ses études supérieures sanctionnées par une Licence en Sociologie, le “Koumber boy” gagne sa vie dans la menuiserie. 

Ce matin, Ibrahim Mahamat est dans son atelier de menuiserie spécialisée dans la fabrication des objets en aluminium. Depuis un an, ce travail est devenu son quotidien. Ce métier, il l’a appris après des années de chômage.

Tout commence pour lui en 2021, l’année où il a quitté son Koumra natal pour regagner une fois de plus N’Djamena. Il y était déjà pour ses études supérieures. Le Koumber boy ou La Fouine (à cause de sa ressemblance avec ce rappeur français) entendait augmenter son chiffre d’affaires. A Koumra, il faisait déjà dans le commerce général au marché central. Le commerce, c’est le métier qu’exerce aussi son père. Et Ibrahim l’aidait dans la gestion des boutiques. A N’Djamena, tout n’était pas rose. Ibrahim abandonna le commerce pour apprendre la menuiserie aluminium, et après un an d’apprentissage, il crée sa propre entreprise dénommée “Établissement FARHA”.

Pour lui, ce métier répond à ses aspirations. “Je suis un diplômé sans emploi et je ne pouvais attendre éternellement. Ensuite, la ville de N’Djamena est en pleine urbanisation donc il y a assez de demande dans ce domaine”, justifie-t-il son revirement dans ce domaine.

A la question de savoir s’il compte encore travailler avec son diplôme, il répond : “Franchement, je ne peux pas travailler avec mon diplôme pour le moment. Le but final c’est de gagner sa vie avec ou sans diplôme et je la gagne déjà aisément alors mon diplôme reste mon plan Z“.

À l’endroit des diplômés, Ibrahim prodigue ce conseil : “Être diplômé c’est bien mais se servir de son intelligence, ses capacités et avoir l’imagination ça sauve mieux. Je conseille aux parents d’encourager leurs enfants dans la formation professionnelle car ça prend moins de temps et ça paye cash.

Aujourd’hui, Ibrahim Mahamat dit “La Fouine” gagne sa vie dans ce métier et emploie quatorze ouvriers dans son établissement.

Alex Loubadjo Djassibaye