Décédé le 24 octobre dernier à Paris en France, Me Nadji Madou sera inhumé dans son village natal à Kimré dans la Tandjilé est.

Les funérailles de feu Me Nadji Madou se sont déroulées ce lundi 11 novembre à N’Djamena. Après la morgue, le corps a été conduit à la paroisse Sacré-Cœur de Chagoua. La cérémonie a été ouverte par les remerciements des parents aux autorités d’avoir rapatrié le corps au Tchad. S’en est  suivi des témoignages des parents, des amis et de sa famille politique.

La mort de Me Nadji Madou constitue une véritable perte pour le pays, est le message porté dans les témoignages des parents, de sa famille académique et aussi politique. D’après le doyen de la Faculté des sciences juridiques et politiques, Djikoloum Benjamin Bénan,  la disparition de Nadji Madou, est provoqué une émotion forte au sein du corps enseignant.  L’un des priviligiés de la faculté de droit et des sciences juridiques du Tchad  laisse un vide pour le pays. « L’impitoyable a encore frappé dans nos rangs, dans les rangs des publicistes des facultés de Droit du Tchad… Nadji Madou a été un très brillant étudiant de l’ancienne Faculté des Droits  et Sciences et Economiques de l’Université de N’Djamena », a-t-il dit.

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Si cette disparition représente un manque à gagner dans la vie académique du pays, elle en est encore plus pour ses parents. Car pour eux, il était un homme généreux et un génie,  selon Simon-Pierre Madou, petit frère du défunt qui affirme que sa famille a désormais perdu un « Baobab ».

« Me Nadji Madou est un jeune animal politique. Il est très battant, courageux et intellectuellement assis donc ça lui permet d’innover dans le domaine politique. En sa qualité de juriste confirmé, je crois qu’il a beaucoup donné aussi pour les textes de la République ces derniers temps », a lâché Milanbé Ronmian président du parti social-démocrate tchadien. Pour lui, la mort de Me Nadji Madou est un vide pour la classe politique. Car il était l’un des pères géniteurs de la Constitution de la 4ème République. Même son de cloche du côté de ses étudiants qui regrettent aussi ce départ brusque.

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Né le 15 Mars 1974 à Kimré, Me Nadji Madou est un administrateur et juriste, titulaire d’un master en Droit et d’un master professionnel en Administration publique. Il fut greffier en chef, directeur du contentieux administratif au secrétariat général du gouvernement. Il a occupé le poste de préfet du département de Batha est, secrétaire général de la primature.

Sur le plan politique, Me Nadji Madou fut membre du comité central du parti  VIVA RNDP. Il créa son Parti Alliance Socialiste pour un Renouveau Intégral (ASRI). Candidat à l’élection présidentielle de 2011, membre du Cadre national de dialogue politique enfin maire 1er adjoint de la commune du 7ème arrondissement de la ville de N’Djamena. L’inhumation aura lieu à Kimré dans son village natal.

Nguena Oundoum Cynthia et Djimhodoum Serge, stagiaires