Une correspondante qui se veut une « contribution au débat Nation », du regroupement politique « Une Nation pour tous », adressée au Premier ministre de transition, l’interpelle sur des sujets d’intérêts publics.  

 

A défaut d’être invité à la réunion du 26 mai, qui a regroupé le Premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert, et les regroupements et partis politiques, « Une Nation pour tous » (UNPT), apporte sa « modeste » contribution au débat national.

Rappelant au PM qu’il est un acteur politique de longue date, l’UNPT estime qu’il est « suffisamment » imprégné du système dans lequel il est « partie prenante ». Le regroupement politique constate avec une « grande déception » que ses déclarations relatives aux injustices que vit la population, vont dans un sens, et les actes qu’il pose, dans un sens contraire.  

Sur le plan sécuritaire, l’UNPT déplore que le manque de réaction prompte du gouvernement sur les crimes graves a ouvert la voie aux évènements « douloureux » de Faya, Abéché, Sandana, Kélo, Danamadji et, récemment, Kouri Bougoudi. « Pire, devant cette tragédie, ni le PCMT, ni vous-mêmes n’avez prononcé un seul mot à la mémoire des victimes, en attendant que la justice détermine les coupables ; après tout, ce sont des Tchadiens censés être protégés par l’État tchadien ».

En outre, pour le regroupement politique, la libération des manifestants arrêtés après la marche antipolitique française du 14 mai, et en marge de laquelle des casses ont eu lieu, est « une exigence d’équité et de justice ».

Regrettant l’interférence de la France dans la gestion du pays, le coordonnateur de l’UNPT, Abdel-Salam Cherif, interpelle le PM à poser des actes qui rassurent l’opinion publique. « La transition nécessite des actions fortes pour rassurer l’opinion nationale et internationale et renforcer la volonté de tous les Tchadiens à organiser un véritable dialogue national inclusif et souverain ».