Pour la première fois, le Parti socialiste sans frontière a marché ce 18 février à N’Djamena pour revendiquer la justice et la sécurité suite aux événements malheureux qui se sont déroulé à Abéché et Sandana.

Ils se sont réunis à 7heures au rond-point cinquantenaire, dans le 7e arrondissement de N’Djamena pour répondre à l’appel de l’opposant Yaya Dillo Betchi. Ils sont des centaines de militants munis des affiches où sont inscrits « non aux massacres de la population par les militaires », « non à l’injustice sociale » ou encore « justice pour les victimes d’Abéché/Sandana ».

C’est vers 8 heures que les militants du PSF ont commencé à arpenter l’avenue Charles de Gaulle de la capitale N’Djamena. Les manifestants ont marché sur quelques mètres, avant d’être rejoints par leur président, l’opposant Yaya Dillo Betchi.

Après une heure de marche aux rythmes des chansons révolutionnaires, les manifestants sont arrivés à la destination: bourse du travail. Dans un costume bleu marine, banderole jaune au cou, le leader du PSF est monté sur le podium pour adresser son discours à ses militants. « Nous avons suivi avec émotion, indignation et consternation ce qui était arrivé à Abeché et Sandana. Jusque-là, le gouvernement n’a pas mis la main sur les responsables de ces tueries », informe Yaya Dillo Djerou Betchi.

« En ce qui concerne le cas de Sandana, nous déplorons cette attitude intercommunautaire. Nous mettons ces crimes sur les autorités de la justice », a indiqué Yaya Dillo Betchi.

Le PSF demande que justice soit faite. « Nous exigeons donc une enquête indépendante et impartiale ». Vu la situation qui s’était déroulée dans les deux provinces, Abeché et Sandana, le PSF exige la non-prolongation de la période transitoire. « Nous allons exiger la non-prolongation des 18 mois de transition. Nous n’allons pas permettre à la junte militaire de continuer à nous massacrer comme à Abéché. Nous n’allons pas permettre à ce qu’elle continue dans l’incompétence et la mal gouvernance comme c’est le cas à Sandana ».

Cette marche est la première pour le parti depuis le début de la transition. Le parti a annoncé la prochaine marche qui aura lieu, selon le président en mars. « Nous allons marcher jusqu’à la place de la nation », indique-t-il.