Par l’ordonnance No 007 signée ce 13 février, le président de la Cour suprême, Samir Adam Annour, suspend les effets de la résolution relative à l’élection du président du Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP) du 29 décembre 2021. 

La plus haute juridiction tchadienne indique avoir été saisi par le cabinet Djerandi Laguerre et Nadiadjim Nicole, conseil de sieur Mahamat Moctar Ali aux fins de suspension effets de la résolution relative à l’élection du président du RDP du 29 décembre 2021. Le requérant souligne que quelques jours avant la convention élective de décembre 2021, le bureau du RDP a suspendu le président fédéral pour la ville de N’Djamena, Adoum Ali Mahamat, “des manoeuvres pour l’empêcher de présenter sa candidature” au poste de président du parti. Il accuse aussi que “les camarades vont aussi précipiter les choses en optant de reconduire par consensus le président national sortant, Mahamat Allahou Taher” alors que les textes de base du parti prévoient l’organisation des élections.

Au vu de ces motifs, la Cour suprême a déclaré la requête recevable et fondée. Elle ordonne la suspension des effets de la résolution relative à l’élection du président national du RDP du 29 décembre 2021. Par conséquent, la Cour dit constater la vacance de la présidence du RDP et ordonne la tenue d’une nouvelle convention en vue de l’élection des instances dirigeantes du parti.

Dans un message ce jour, Mahamat Allahou Taher a écrit être informé d’une “manœuvre perfide de réouverture d’un dossier judiciaire fictif auprès de la Cour suprême contre la souveraineté inaliénable du RDP”. Pour lui, après “l’exclusion” du parti du gouvernement d’union nationale et des instances du processus électoral, cet acte “inqualifiable impliquant des milieux obscurs du pouvoir vient confirmer les craintes de nos militants et cadres sur l’existence d’une manœuvre de déstabilisation du parti du soleil levant”.