Depuis le début de ce mois, une pénurie d’eau fait monter la tension au sein de la population de Moïssala. Après la suspension du maire de la ville par le préfet du Barh-Sara, le 17 juillet, une assemblée générale des usagers du château d’eau privatisé s’est tenue mercredi. Il y ressort des recommandations telles que la restitution de la gestion de ce château à la communauté et la diminution du prix du mètre cube d’eau.

A la suite de la signature d’une convention et d’un contrat avec la mairie de Moïssala, le 30 mai dernier, l’entreprise Doctor MG s’est vu attribuer la gestion du château d’eau de la ville. Plus d’un mois après cette privatisation, le 3 juillet, l’entreprise a instauré une nouvelle grille tarifaire qui a déclenché la colère de la population.

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Elle a refusé de se ravitailler dans cette structure, jugeant exorbitants les nouveaux prix. En panne de carburant, le château ne pompe plus d’eau. Le dimanche dernier, le préfet du Barh-Sara, Kalli Mahamat Adoum, a suspendu le maire de Moïssala de ses fonctions pour « manquement à sa mission » et dissout « toute ancienne équipe chargée » de la gestion du château d’eau. Le maire intérimaire et le chef de canton de Moïssala ont été chargés de faire la lumière sur la gestion dudit château.

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Le 20 juillet, réunie en assemblée générale, la population de Moïssala a fait 10 recommandations aux autorités. Il s’agit, entre autres, de l’annulation du contrat de délégation signé entre le ministère de l’Hydraulique, la mairie de Moïssala et l’entreprise Doctor MG ; la restitution de la gestion du château d’eau de Moïssala à la communauté; la mise sur pied d’un nouveau bureau et d’un nouveau gérant par la communauté ; la diminution du prix au m3 entre 300 f et 500 f ; des poursuites judiciaires contre les auteurs de détournements des biens du château.