Soutenue par le patronat de la presse tchadienne, l’Union des radios privées du Tchad (URPT) a, du 8 au 9 mai, lancé une grève pour dénoncer la pénurie de carburant. Par une déclaration conjointe faite ce 10 mai, ces organisations en dressent un bilan positif.
‘’Nous sommes un pays pétrolier. Mais, nous n’arrivons pas à avoir du carburant pour vivre. Dès le début du mois d’avril, nous sentions déjà qu’il y aura une pénurie. Nous avons bien voulu avoir des informations auprès des autorités, mais personne ne nous a dit la vérité. Elles nous ont dit que ce sont des rumeurs. La pénurie est arrivée’’, s’indigne une fois de plus Mekondo Sony, président de l’URPT.
Le pays a importé du carburant. Malgré cela, la quantité est insuffisante et les prix ont grimpé. ‘’Le carburant importé est indisponible dans les stations-service et les prix sont exorbitants. L’électricité, n’en parlons pas. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avions arrêté de travailler’’, indique-t-il, dressant un bilan positif de ces deux jours de travail. ‘’Certaines radios ont géré de leur manière parce qu’elles ont des contrats avec leur partenaire. Elles ont observé avec un service minimum’’, relativise-t-il.
Allahondoum Juda, président du Patronat de la presse tchadienne, demande aux autorités d’être clair dans leur communication.’’ Il faut cesser avec cette manière de mentir au peuple. Si nos dirigeants nous avaient dit qu’il y aurait de pénurie, on aurait dû faire de stock pendant ce temps’’, regrette-t-il, estimant qu’une telle situation aurait pu amener les populations à une protestation d’ampleur. ‘’Cette situation, sous d’autres cieux, allait provoquer de grands soulèvements. Malheureusement, nous sommes face à un peuple qui est amorphe ou se plaît dans des situations difficiles. J’interpelle les autorités à disponibiliser le carburant et au président de transition à secourir cette presse qui bat de l’aile’’, plaide-t-il.