Entouré de quelques membres du bureau exécutif, le président du parti Tchad Uni, Mahamat Zène Chérif, a animé une conférence de presse, hier après-midi, au siège dudit parti au quartier Sabangali dans le 3ème arrondissement de N’Djamena. Les situations politique, sociale et sécuritaire du pays ont été évoquées.
C’est sous une chaleur torride et une mine serrée que Mahamat Zène Chérif a commencé cette conférence de presse par une minute de silence en mémoire des victimes des massacres de Goré au sud du pays. “C’est avec beaucoup de stupéfaction et désolation que le parti Tchad Uni constate les situations d’insécurité, des cas d’assassinat et d’enlèvements des paisibles citoyens dans plusieurs provinces du pays et à N’Djamena”, déplore-t-il en substance.
Sur le plan social, ce parti dénonce “l’incapacité” du gouvernement de transition ayant conduit à “une crise sociale, la cherté de vie et l’indisponibilité des besoins primordiaux pour la population notamment la pénurie des carburants, du gaz butane”.
Mais c’est sur la situation politique que l’ancien coordinateur du CAMOJET (Collectif des associations et mouvements des jeunes du Tchad ) passé à la politique et ses camarades se sont le plus attardés.
N’ayant pas pris part au dialogue national qu’il qualifie de “folklorique” et “exclusif”, le parti Tchad Uni estime que l’histoire lui donne raison. “Car jusqu’à présent, nous constatons l’absence d’un chronogramme précis des élections à venir”.
Dans la même veine, Mahamat Zène Chérif constate avec “amertume” que le président de transition qui s’est engagé à transmettre le pouvoir à des civils démocratiquement élus après une période de transition de 18 mois “n’a tenu ni parole, ni organisé une transition inclusive et apaisée”.
Le parti Tchad Uni qui ne se reconnaît ni dans la CONOREC (Commission nationale chargée de l’organisation du référendum constitutionnel), ni dans le Cadre national de concertation politique, exige l’organisation d’un dialogue “réellement national” avec toutes les organisations de la société civile “crédible”, les forces politiques de l’intérieur et de l’extérieur afin d’aboutir à des solutions “consensuelles pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel”.
Pour Mahamat Zène Chérif, mais si le délai de transition doit être légèrement dépassé, il faut prendre le temps de bien faire les choses pour des élections libres et transparentes. Car, “Nous croyons que ce régime va prendre fin, que nous aurons un président civil démocratiquement élu”.