Lors d’une sortie médiatique le 10 septembre dernier, Ramada Abderrahim Ndiaye, inspectrice technique du ministère des Finances et du Budget, a lancé officiellement l’indemnisation des impactés du 3ème pont en construction sur le fleuve Chari à N’Djaména. 33% du montant total ont été mis à la disposition des impactés, après plus de 2 ans d’attente. Sindeu Dama, président du Comité de suivi et de réflexion de ces impactés demande aux autorités d’accélérer le processus pour permettre aux familles de se mettre à l’abri.


‘’Le processus est déclenché. Nous avons été indemnisés à 33%. Il reste à payer 67%’’, rappelle Sindeu Dama, qui a fait les mains et pieds, en parcourant ministères, autres services publics, médias privés, pour obtenir le déclenchement de l’indemnisation des expropriés situés sur l’emprise du troisième pont en construction sur le fleuve Chari.


159 concessions sont concernées par ce déguerpissement. ’’La paie se déroule bien. Les dossiers complets sont presque payés. Les incomplets sont complétés par les pièces manquantes et sont aussi en train d’être payés. Sauf les personnes concernées par la zone de dépression, qui ont des plans cadastraux, mais ne sont pas encore situées’’, renseigne-t-il.

En face, le président du Comité de suivi et de réflexion des impactés sur l’emprise du 3e pont en construction sur le fleuve Chari, Sindeu Dama


Sindeu demande une accélération du processus pour que les familles ne soient pas angoissées. “Nous voulons que cela soit rapide, car nos maisons commencent à s’écrouler sur nous et nos familles faute de réfection. La vie d’un être humain est sacrée. L’État est fort et à tous les moyens. C’est une question de volonté et de prise de décisions financières’’, interpelle-t-il.


Même si du côté du ministre des Finances, l’on se félicite de cette indemnisation qui se fait avant le déguerpissement, les impactés alertent sur les conséquences qu’occasionneraient un long processus. “Si la paie était rapide et totale, les conséquences seront minimisables. Si elle continue à être morcelée et avec un écart de temps, ça sera une catastrophe pour nous impactés. Le peu qu’on reçoit c’est difficile de garder pendant 3, 4 ou 5 mois, pour attendre autre versement’’, lance leur président.