A l’issue d’une assemblée générale tenue ce 9 août au palais de justice de N’Djaména, le Syndicat des magistrats du Tchad (SMT) et le Syndicat autonome des magistrats du Tchad (SYAMAT) ont répondu au ministre de la Justice qui les accuse de faire des revendications de nature politique.

Le bras de fer entre le ministre de la Justice et les magistrats se poursuit. En grève depuis le mois de juin, les magistrats revendiquent des meilleures conditions de travail et de vie.

En clair, il s’agit notamment du rehaussement de leurs indices ; de mettre à leur disposition un nouveau palais.

Contrairement à certaines déclarations du ministre de la Justice, le vice-président du Syndicat des magistrats du Tchad, Abdoulaye Bono Kono, affirme que les magistrats n’ont reçu que 300 armes de poing et non 400, 10 véhicules pour l’ensemble du territoire national.

Pendant que les magistrats disent attendre un dénouement ‘’juste’’ et ‘’raisonnable’’ de la situation, ils ont appris la menace de suspension de leurs salaires. ‘’Toutes nos revendications n’ont rien à voir avec la politique. Qu’on nous dise pour qui nous faisons cette politique ’’, répond Abdoulaye Bono Kono au ministre de la Justice.

Il rappelle que ces revendications sont issues des états généraux de la Justice de 2003, contenues dans les résolutions du dialogue national et dans le protocole d’accord signé entre le premier ministre et les magistrats.