Le collectif des médias privés, lors d’une conférence de presse animée ce jeudi 17 mars, donne 48 heures au gouvernement de régler la situation sur la non-participation des médias privés au pré-dialogue de Doha au Qatar. Si dans 48 heures rien n’est fait, il menacé de quitter le processus du dialogue.

Les patrons de la presse privée ont engagé des démarches tout d’abord auprès du Comité d’organisation du dialogue pour chercher à savoir ce qui s’est réellement passé. Ils s’interrogent pourquoi à la dernière minute, les médias privés ont été exclus du pré-dialogue à Doha au Qatar ? Alors que la sous-commission communication et information du CODNI a transmis une liste au CTS qu’elle a validé et transmis à la Primature pour que les journalistes de la presse privée puisse effectuer un déplacement à Doha et être pris en charge.

Le porte-parole du collectif des médias privés, Moussaye Avenir De La Tchiré a relevé qu’hier, la sous-commission communication et information du CODNI a reçu le collectif. Après explication, le problème serait au niveau du gouvernement ,souligne le porte-parole. « Séance tenante, nous avons donné 48 heures au gouvernement, si rien n’est fait pour laver cet affront, nous allons quitter le processus du dialogue et boycotter toutes les activités de la transition », martèle-t-il.

Lettre adressé au Premier ministre de transition

Dans une lettre adressé au Premier ministre, chef du gouvernement de transition, le collectif des médias privés, a exprimé son mécontentement de l’exclusion à participer au pré-dialogue de Doha au Qatar avec le politico-militaires. « Fortement impliqués dans le processus du Dialogue National Inclusif en cours, les médias privés du Tchad sont surpris d’être une fois de plus heurtés, aux vieilles habitudes toujours décriées, alors même que les fermes promesses données publiquement, par le président du Conseil militaire de transition, datent de moins de deux mois », s’indigne le collectif.

Pour le collectif, l’exclusion de la presse privée du pré-dialogue de Doha, est constitutive d’un sabotage bien réfléchi de tout le processus du dialogue et partant, de la transition. « C’est pourquoi, les organes de la presse privée tchadienne tireront toutes les conséquences nécessaires de cette humiliation dont ils sont victimes et useront de tout ce qui est de leur pouvoir pour laver cet affront », indique le collectif.

Quatre responsables des médias privés ont été désignés pour les pourparlers avec le gouvernement.