NEW YORK (Nations Unies), 12 avril (Xinhua) — Près de deux ans après l’enlèvement de plus de 200 lycéennes par Boko Haram à Chibok, au Nigéria, plusieurs experts des droits de l’homme africains et de l’ONU ont appelé mardi le groupe extrémiste à révéler immédiatement leur emplacement et à procéder à leur libération, ainsi qu’à celle des centaines d’autres civils détenus par le groupe.
“Au cours des deux dernières années, en dépit des assurances données par les plus hautes autorités de l’Etat nigérian, les parents n’ont constaté aucun progrès concrets dans la localisation et la libération de leurs filles”, ont déclaré les experts indépendants dans un communiqué de presse conjoint, appelant le gouvernement du pays à redoubler d’effort pour libérer tous les civils détenus par Boko Haram.
Le 14 avril 2014, environ 276 lycéennes avaient été enlevées par le groupe islamiste dans leur école à Chibok, dans l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigéria. Bien que certaines d’entre elles aient été en mesure d’en réchapper, le sort de la majorité des lycéennes reste à ce jour inconnu.
“Le manque d’accès à l’information augmente la souffrance des familles des personnes enlevées, et nourrit de faux espoirs et des frustrations”, ont déploré les experts indépendants, demandant au gouvernement du Nigéria de respecter le droit de ces familles à être informé et de créer un poste de coordinateur pour assurer la liaison avec elles.
Les experts ont appelé Boko Haram à révéler immédiatement l’emplacement des lycéennes de Chibok et à procéder à leur libération, ainsi qu’à celle des centaines d’autres civils détenus par le groupe extrémiste.